Maurice Carême est sans doute l’un des plus grands inconnus de son pays. Son nom évoque le plus souvent un boulevard bruxellois. Parfois se souvient-on d’une promenade parisienne. Quelques chanceux ont suivi une partie de leur scolarité dans un établissement portant la griffe du poète. Le nom résonne, mais quid de l’œuvre ?

Dire que Maurice Carême fut un auteur prolifique tient presque de l’euphémisme : une quarantaine de recueils, dont plusieurs posthumes, une dizaine de contes et de romans ; l’auteur ne marque pas une époque, mais un siècle. Il va même inspirer de grands compositeurs : Carl Orff, Darius Milhaud et Henri Sauguet, pour ne citer qu’eux. Traduit dans le monde entier, il est pourtant peu lu aujourd’hui dans son pays natal, la Belgique. Nonante-neuf poèmes nous offre l’opportunité d’entrer dans son univers.