J’ai attendu plusieurs fois. Toujours à la même heure. 16 heures. C’est à 16 heures que la métamorphose se déroule.

Le temps de déballer l’EP en sifflant un non-anniversaire, Louis Warynski, le Chapelier fou, me narre son parcours musical : violon, clavecin, sampling, guitare. On trinque nos tasses frénétiques. L’aiguille
est posée. Le temps est vide de tout obstacle. Lent. Long. Lourd. On se laisse emporter dans l’excès et la finesse. Le Chapelier échantillonne les fresques sonores sensibles et décline son violon sombre et saisissant de mélancolie. Puis arrive la cassure. Son chapeau détraqué lance les violons aériens, et, pendant qu’il boit son thé analogique, les cordes magiques continuent de voguer sur le beat vintage.