Cher 18 avril,

Je l’entends chanter, avec son petit foulard rouge.

Tous les regards posés sur son corps dansant.

Hors temps. Mais ancré.

Apparemment pas la vraie vie.

Aujourd’hui, la fête s’est éteinte. Pourtant c’est comme si jamais je n’étais allée me coucher.

Prisonnière de ce bonheur.

Prisonnière de ce moment.

Je flotte.

Je sens encore ton regard posé sur moi.

Moi aussi je contemple tout, je ne veux rien louper.

J’imprime. J’imprime. J’imprime.

À présent, cette légèreté pèse. Souvent, j’aimerais oublier.

Sûrement plus simple.

Ce pin, lui, semble avoir tout compris, il nous engloutit en silence sans même que l’on s’en rende compte.

Ambre Husson