Une nuit électro
Du 23 avril au 5 mai, le Botanique accueillait une nouvelle édition des Nuits, entre release parties , créations originales et redécouvertes. Incursion sous le chapiteau en ce 4 mai, pour une soirée électro aux influences rap, pop, punk et disco bien marquées.
PART I – Glauque
Le premier concert offre la véritable découverte de la soirée : Glauque fait preuve d’une réelle osmose sur la scène, où chaque membre du groupe est littéralement habité par rythme et paroles. Leur évidente complicité, ponctuée de coups d’œil et de hochements de tête discrets, a su créer une ambiance toute particulière, fluide et sobre. Après sa victoire au concours My Court Circuit fin 2018 et sa résidence au Botanique, Glauque est l’un des groupes phares à monter sur la scène belge ces derniers mois. Entre rap et électro, les cinq jeunes enchaînent les compositions avec des textes en français entre mélancolie et verve piquante.
PART II – Kap Bambino
Sous le chapiteau, le deuxième acte est mené par Kap Bambino, qui signe son retour après 7 ans d’absence avec Dust, Fierce, Forever . Avec le duo, la soirée sous le signe de la musique électronique s’affirme de manière explosive. On ne peut toutefois nier les influences punk qui les caractérisent, et qui entraîneront également le public dans un délire à peine maîtrisé. La nouveauté de cet album réside pourtant dans ses nouvelles sonorités disco des années 80, discrètes mais constantes. Inarrêtable, la chanteuse, Caroline Martial, aura marqué la scène de son énergie débordante et de sa voix stridente entre Karen O ( Yeah Yeah Yeahs ) et Yolandi Visser ( Die Antwoord ). Public conquis malgré une performance quelque peu brouillonne et épuisante à regarder.
PART III – KOMPROMAT
C’était l’évènement de la soirée, attendu par des fans plus que parés (comme ce groupe en costume trois pièces des plus absurdes, thème banane, jungle ou étoilé, prêts à conquérir la fosse comme s’ils détenaient à eux seuls le pouvoir de transcender la foule). Lancé début 2019, Kompromat est le nouveau projet électro-techno germanophone des Français Vitalic et Rebecca Warrior (aussi connue sous le pseudonyme de Sexy Sushi). Fidèle à leur style sombre et industriel, le duo aura offert un véritable show : le sol a vibré du début à la fin de ces 63 minutes de concert. Si les créations sont encore mystérieuses et méconnues du public qui leur offre pourtant toute sa confiance, la performance est remarquable de professionnalisme et d’aisance.
PART IV – Molécule
Paroxysme-même de l’électro, cette soirée des Nuits se clôture avec le Parisien Molécule, qui aura su conclure en beauté en faisant planer la foule sur son set puissant et lancinant. Ce dernier set est marqué par l’aisance et le détachement presque condescendant de Romain Delahaye, qui surplombe la foule derrière sa platine. Pour nous ça ne décollera pas ici.