À travers une mise en scène audacieuse, Aurore Fattier revisite l’univers paranoïaque de Bug qu’elle a découvert chez Tracy Letts. Elle y pose la question des croyances et du mensonge dans une société contemporaine pourtant toujours plus connectée et « informée ».
C’est de nos jours, dans le petit appartement d’Agnès, un logement social situé à Bruxelles, que Aurore Fattier transpose la pièce que Tracy Letts avait initialement placé dans un motel américain. Ce huis clos met en scène le personnage d’Agnès, jeune femme paumée et seule que son ex-compagnon, sortant de prison et violent, ne cesse de harceler. Lors d’une soirée, elle rencontre Pierre dont elle ne sait rien mais qui, lui aussi, semble seul et perdu. Il y a néanmoins chez lui quelque chose de différent, d’inquiétant, notamment dans ses tics, ses propos, son comportement. Toujours est-il que chacun d’entre eux trouve chez l’autre ce qui lui manquait, la compagnie et la tendresse pour elle, une présence amicale, compréhensive et digne de confiance pour lui. Assez rapidement, le couple, qui vit chez Agnès, se retrouve dans un appartement mystérieusement infesté d’insectes, les propos de Pierre se feront de plus en plus étranges alors qu’Agnès perdra petit à petit la notion du réel.