critique &
création culturelle
    C’était 2018 (1)

    2018 en une série de coups de cœur ? C’est la rétrospective culturelle par la rédaction de Karoo ! Entre littérature, spectacle et exposition, Phil et Julien-Paul Remy reviennent sur l’année écoulée.

    Court et tonique malgré son fond tragique. Mettant en exergue un abus de pouvoir trop négligé : le harcèlement moral ou sexuel PAR des femmes SUR des hommes. Il est ici question d’une mère abusive qui éteint sa progéniture, mais d’autres cas nous reviennent, commis sur les lieux de travail par des supérieurEs.

    Maelström de Fabrice Melquiot et mise en scène de Pascale Daniel-Lacombe1

    La pièce de théâtre Maelström , brillamment interprétée lors du festival d’Avignon OFF par Marion Lambert, dépeint le triple amour impossible d’une jeune fille de 14 ans, Véra. Née sourde, elle porte le fardeau d’une différence insurmontable, qui aboutit à l’échec de sa relation amoureuse avec un garçon, de son amour pour elle-même et de son amour pour le monde. Ce petit bout de femme révoltée cristallise, sous une forme radicalisée, la condition de l’adolescent : rejet de soi et rejet du monde.

    « Le destin, parfois, c’est comme un tourbillon dans l’eau, qui se déplace entre les vagues. Toi, t’es la pire nageuse de l’histoire, mais tu agites les bras comme un enfant, pour échapper à l’eau qui tournoie et voudrait t’emporter vers le fond. Avec les marins perdus, les femmes sacrifiées, les épaves des bateaux à aubes, les rames qu’à bout de forces on a lâchées. Tu essaies de nager plus vite, d’échapper au tourbillon, mais le tourbillon accélère et tu sens que tu pourrais disparaître dans le siphon. Alors tu n’as pas le choix. Il faut devenir l’eau et devenir le tourbillon. »

    La mort, parlons-en tant qu’il fait beau , Galeries Expo2

    Exposition née d’une collaboration inédite entre deux univers souvent opposés , le médical (Fédération Bruxelloise des Soins Palliatifs et Continus) et l’artistique (photographes et étudiants de la Cambre en arts visuels), dans les souterrains du cinéma des Galeries. Le but ? Interroger la place de la mort dans la société en lui redonnant un visage humain grâce à des photos de patients en fin de vie, et une dimension poétique par le biais de créations visuelles. En marge de l’événement, une conférence de l’auteur Gabriel Ringlet où il s’attache à élaborer une philosophie de la mort convertie en philosophie de vie au service de l’instant présent.
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