Ce sont des correfoc qu’il s’agit ! Cette fête populaire catalane est surprenante lorsqu’on ne s’y attend pas. Un soir, je me retrouve nez à nez avec cette fête célébrant « le feu qui court ». Si le nom ne dit rien qui vaille, cet évènement traditionnel ne court pas les rues. Ne prenant place que dans certains quartiers ou lors de festivités tels que la Merce, les correfocs sont principalement célébrés par des locaux courant avec des tiges en feu. Si c’est beau à regarder, je n’y comprends pas grand-chose et me sens étrangère à ce qui se passe sous mes yeux. Je ne vois ni histoire ni diables. Seulement du feu. Sans doute suis-je trop « touriste » pour cette festivité…

Le lendemain, je préfère de loin le musée Picasso et l’histoire qu’il nous raconte. Des photos, des peintures, des textes. Je suis dans mon élément. Je me délecte de ses périodes bleue, rose ou cubiste – cette dernière m’interpelle bien plus que ses débuts. L’histoire de ce Catalan ayant fui son pays me touche particulièrement. Et je pense au monde dans lequel nous vivons actuellement… Le temps passe mais rien ne change.

Je décide alors de fuir la misère qui rôde dans mon esprit, en quête de légèreté. Un après-midi dans la petite ville de Sitges , dont les Barcelonais parlent beaucoup, me paraît être une bonne idée. Et me voilà dans une ville qui ne reprend vie que passé 17 heures, accompagnée de mes deux colocs. La mer se calque sur mon esprit. Agitée, elle aura eu raison des quelques touristes se promenant sur la jetée. Au cours d’un petit coup de blues #imissbrussels, je me surprends à manger une gaufre lors d’un splendide coucher de soleil. Je ne m’en lasse pas.

Les carnets
de la Cité d'or

Et pour compléter mon expérience catalane, ce sont les entraînements des Castellers qui m’attendent. Ces véritables tours humaines, tradition catalane datant du XVII e siècle, valent le détour. En les voyant grimper les uns sur les autres pour former plusieurs « étages », il y a de quoi avoir le vertige !

En attendant de m’y essayer un jour, je me contente de sentir la terre sous mes pieds. J’aime me sentir ancrée. Et, en me laissant aller à l’effervescence de cette ville en ces fêtes de fin d’année, je rejoins des amis dans un café pour prendre le Vermut 1 et m’enivre de vin chaud , pardon de vermut. Non Bruxelles. Tu ne me manqueras pas… encore.