Après les évènements du premier volet, la communauté de l’anneau se retrouve séparée en trois. Frodon et Sam rencontrent Gollum qui promet de les amener en Mordor tandis que Aragorn, Legolas et Gimli se rendent dans le royaume du Rohan pour former une armée en vue de la bataille finale. Enfin, Merry et Pippin se rendent avec Sylverbarbe en Isengard pour détruire le repaire du sorcier Saroumane.

Il existe des films qui, dès les premières minutes, font comprendre au spectateur qu’il s’apprête à voir une grande œuvre. C’est le cas ici avec un affrontement qui peut aisément être qualifié d’épique. Proposant de nous faire revivre une célèbre scène du premier film (celle du combat entre Gandalf et le Balrog), Peter Jackson joue avec son spectateur, c’est bien là une des forces de cette scène. Remontrer une scène tragique dès le début permet de renforcer l’impact de ce qui va suivre. Lorsque dans le premier film on assisait à la chute de Gandalf avec point de vue de Frodon, ici c’est avec celle du magicien qu’on revit la scène. Une occasion de répondre aux éventuelles interrogations des spectateurs comme « Que s’est-il passé ? Est-il mort ? ».

Pensant avoir éliminé la créature, le magicien se retourne pour retrouver ses compagnons. Mais dans sa chute, le Balrog attrape le pied du magicien avec son fouet et tente de le faire tomber avec lui .  S’accrochant comme il peut, Gandalf sait que l’affrontement est inévitable. Il s’exclame alors à ses compagnons qui tentent de le sauver : « Fly, you fools ! » (« Fuyez pauvres fous », dans la VF). Et là, le spectacle commence. Gandalf se laisse tomber et la caméra entame alors une trajectoire folle.

Nous plongeons avec le personnage dans ce vide qui ne semble avoir aucune limite. En pleine chute libre , le magicien attrape son épée et rattrape la créature dans un combat qui défie les lois de la physique. Le plan final vient clore cette scène grandiose de façon magistrale, avec un jeu de lumière magnifique.