Confinement littéraire
Rapide tour de la toile, incomplet et subjectif, des lieux où la lecture se poursuit #autempsduconfinement. Lisons malin, lisons dématérialisé.
Alors qu’il y a quelques semaines nous évoquions l’« éveil » des lettres belges , notre pays se voit aujourd’hui contraint d’entrer dans une phase d’hibernation totale. C’est un coup dur pour le milieu de la culture comme pour tant d’autres secteurs, mais l’heure n’est ni à l’apitoiement ni à la complaisance. Devant la perniciosité du virus, il s’agit de repenser nos rapports à la littérature et de soutenir les initiatives locales. Plus que jamais.
D’autres zones
Si Filigranes s’estime toujours « prêt à gérer les demandes », la plupart des librairies ont décidé de suspendre la commande de livres physiques. C’est le cas de TuliTu qui, à travers un post Facebook malicieux , invite ses clients à ne pas en profiter pour pactiser avec « celui dont on ne peut prononcer le nom dont le nom est Am… ». À l’innommable site, on préférera en effet le portail numériques Librel qui donne accès à un très large catalogue d’ePUB et de livres audio, tout ça en partenariat avec de nombreuses librairies belges et francophones.
Du côté de l’édition, certaines maisons rappellent qu’elles disposent d’une offre numérique fournie, comme Les Impressions Nouvelles ou Quadrature . Pour les plus petits, on se souviendra aussi que les éditions CotCotCot publie de très jolis albums numériques ici . Enfin, on observe par-delà la francophonie une mise en accès libre d’un certains nombres de publications, comme les très nécessaires Résister au désastre d’Isabelle Stengers ou Chez soi de Mona Chollet.
Communauté de liens
Si certaines personnes craignent l’isolement, elles seront ravies d’apprendre que lecture ne rime pas toujours avec solitude. Internet nous donne accès à des images et des sons qui permettent de créer une proximité troublante avec l’humain derrière le texte. L’espace virtuel permet aussi l’échange, le commentaire, la recommandation et le bavardage entre liseurs, entre liseuses.
Plusieurs initiatives récentes et moins récentes vont dans ce sens. Au niveau de la création sonore, on saluera ainsi le travail effectué par SonnaLitté, un projet mené par Mélanie Godin qui rassemble les voix d’auteurs et d’autrices contemporain·es depuis 2012. Sur Soundcloud , vous en trouverez certain·es qui murmurent un morceau choisi de leur œuvre, d’autres qui narrent l’aventure de leur dernier roman. Si cette formule vous plaît, on vous conseille de jeter une oreille aux captations des lectures-spectacles des Midis de la poésie ainsi qu’aux enregistrements des ArML (Archives et musée de la littérature).
Dans le même registre, la Bibliothèque des confins, ouvertes depuis peu par Anne-Lise Remacle , invite ceux et celles qui le souhaitent à partager des passages lus à haute voix d’une œuvre de leur choix. Pour en être, il suffit d’envoyer sa participation à l’adresse bibliodesconfins(Remplacez ces parenthèses par le caractère @)gmail.com pour que cette dernière se retrouve sur le compte Soundcloud ou Youtube attitré.
Enfin, les réseaux sociaux plus courants comme Facebook, Instagram ou Twitter, voient sans cesse fleurir de nouvelles idées pour diffuser la culture et corrompre l’ennui. À ce titre, on vous recommande de suivre le hashtag # poésieduconfinement sur Instagram, la page Facebook de Culture Quarantaine et de garder à l’œil l’agenda virtuel tenu par Objectif plumes.