J’ai beau creuser…
Et pourquoi pas,
Et pourquoi pas,
pour changer,
la critique
d’un roman
que je n’ai vraiment
pas aimé ?
Dix ans après
Auprès de moi toujours, Kazuo Ishiguro revient avec un nouveau roman,
le Géant enfoui. Situé dans l’Angleterre du début du VI
esiècle après Jésus-Christ, terre de superstitions marquée par l’empreinte du légendaire roi Arthur, l’histoire raconte le périple d’Axl et de sa « princesse » Beatrice, deux vieillards à la recherche de leur fils.
Au cours de leur errance dans ces terres désolées, ils rencontreront Wistan, un guerrier saxon sans peur et sans reproches, ainsi que le chevalier Gauvain – oui, oui : le même que dans les romans de ce bon vieux Chrétien de Troyes – devenu une figure nostalgique et donquichottesque, vêtue d’une armure rouillée, à cheval sur une rosse famélique.
Au fil de leur voyage, la mémoire reviendra peu à peu à Axl et Beatrice, pour le meilleur… mais surtout pour le pire.
Si la fin du roman est, il faut le reconnaître, assez bouleversante, je ne suis jamais vraiment parvenu à entrer dans le récit. Certes, l’écriture d’Ishiguro est claire et précise, mais elle peine à tenir en haleine ses lecteurs pendant 464 pages. De plus, si la relation entre Axl et Beatrice apparaît de prime abord touchante, et si leur quête retient l’attention, on ne peut s’empêcher de sentir la lassitude nous gagner : les dialogues entre les deux personnages tournent parfois « à vide » – voire sont carrément ennuyeux – et la succession des rencontres au cours de leur périple a un côté terriblement monotone.
Je ne déconseillerais pas totalement ce roman, car il présente des qualités, mais je n’ai pas été sensible à la magie qu’Ishiguro a tenté d’insuffler à cette œuvre. Dommage. Peut-être une prochaine fois…