Le tour de la saison
Karoo a décrypté pour vous l’offre de la deuxième partie de saison théâtrale : créations et reprises très attendues, valeurs sûres de nos scènes et découverte de jeunes collectifs d’artistes. Sans oublier les festivals. Bons spectacles !
Les Tanneurs
Quand je pense qu’on va vieillir ensemble
(reprise)
Les Chiens de Navarre / Jean-Christophe Meurisse
Où peut-on croiser en vrac et en une seule soirée une bande de morts-vivants, un groupe en formation thérapeutique, un couple en pleine scène de ménage et des chômeurs qui simulent un entretien d’embauche ? Dans ce spectacle kaléidoscopique !
Le collectif des Chiens de Navarre y interroge de manière intime et sensible la perpétuelle et ardue recherche de consolation qui anime les hommes pour vivre ensemble et faire face au monde. Le tout, protéiforme et énergique, fait éclater les codes et les limites de la représentation en mixant références et genres divers dans une succession de saynètes où le politiquement correct et les bonnes manières n’ont pas leur place.
Les 16 et 17 janvier
It’s my Life and I Do What I Want
(reprise)
Guy Dermul / Pierre Sartenaer
Comment un poème, lu dans un magazine culte quinze ans après avoir été écrit, peut-il conduire à une pièce de théâtre ?
Le poème en question s’intitule
Sneeuwzee
. Il avait paru dans
Raster
, la revue de l’éditeur néerlandais De Bezige Bij. Une biographie en petit caractères indiquait que son auteur, Willem Kroon, était plasticien et qu’il avait aussi écrit des pièces de théâtre. Nous sommes bien avant internet ; aucune bibliothèque ne le connaît. Willem Kroon, obscur personnage, est caché dans les livres de l’histoire oubliée.
Le spectacle a pour ambition de retracer l’existence de cet artiste néerlandais : peintre, metteur en scène, traducteur, auteur et performeur. Sa méconnaissance actuelle contraste de manière saisissante avec la réputation de tous ceux qu’il a côtoyé et qui ont marqué dans leur domaine respectif l’histoire du siècle passé : le dramaturge Jerzy Grotowski, l’écrivain Samuel Beckett, les membres fondateurs de l’Arte povera.
Par la théâtralisation de cette biographie qui nous emmène de Rotterdam au Sud de la France en passant par la Pologne, l’Angleterre et l’Italie, Pierre Sartenaer et Guy Dermul tentent de rendre justice à Willem Kroon.
Du 18 au 22 mars
It’s Going to Get Worse and Worse and Worse my Friend
(danse / reprise)
Lisbeth Gruwez / Voetvolk vzw
Dans ce spectacle qui tourne dans le monde entier depuis 2012, Lisbeth Gruwez, danseuse fétiche de Jan Fabre, développe son propre vocabulaire chorégraphique. Elle s’y inspire de la gestuelle des politiciens et des grands tribuns qui galvanisent les foules, délivrant messages de paix ou déclarations de guerre. Elle revêt les « habits de l’orateur » et traduit en mouvement des fragments de discours.
Entre la bande-son où l’on peut reconnaître les paroles du télévangéliste américain ultraconservateur Jimmy Swaggart et la formidable présence de la chorégraphe-interprète se tisse une étrange danse, entre symbiose et mise à distance.
Les 24 et 25 avril
Théâtre de poche
Orphelins
(reprise)
Dennis Kelly (traduction de Philippe Le Moine)
Que faire de nos valeurs de tolérance quand notre clan est menacé ? Au cœur d’un quartier difficile, retranchés dans leur appartement confortable, Helen et Danny s’apprêtent à passer une soirée tranquille en amoureux quand ils sont interrompus par le frère d’Helen, Liam, qui débarque chez eux le t-shirt couvert de sang. Tandis que le couple l’interroge, ses explications se font de plus en plus confuses et inquiétantes.
Que s’est-il réellement passé ? Liam est-il victime ou bourreau ? Quelqu’un est-il en danger ? Faut-il prévenir la police ?
Du 24 mars au 11 avril 2015
Focus Théâtre de L’Ancre de Charleroi
http://www.ancre.be
Le Théâtre de poche collabore avec L’Ancre pour permettre aux Bruxellois de découvrir la créativité carolo. Au programme, trois créations, mais aussi une soirée orchestrée par les Dirty Monitor, des concerts avec le Rockerill, des lectures et des fiestas… De quoi étendre la fièvre carolo au Bois de la Cambre et y mettre le feu !
Nés Poumon Noir
(reprise)
Mochélan
Prix du meilleur auteur en arts de la scène ( Sabam Awards). Mochélan a grandi dans une ville industrielle, élue « ville la plus moche du monde » par le
New York Times
. Il se lève pour dire, poétiser et malaxer cette matière urbaine. Il retrace la trajectoire d’une jeunesse qui se révolte, se débrouille, déballe ses tripes plutôt que de se laisser abattre.
Du 3 au 6 février à l’Ancre (Charleroi)
Du 5 au 9 mai au Poche (Bruxelles)
Un homme debout
(reprise)
Jean-Michel Van den Eeyden
La création « coup de poing » de Jean-Michel Van den Eeyden, d’après le récit de vie de Jean-Marc Mahy, sortit de prison à trente-six ans, dont dix-neuf passés derrière les barreaux. L’autonomie, la liberté, la société : tout est étranger à celui qui a « vécu comme un assisté ». Ce solo témoigne de la force de vie qui donne le courage de rester, quels que soient les obstacles, « un homme debout ».
Reconnue pièce d’utilité publique, cette création jouée plus de deux cent cinquante fois a été présentée avec succès à Londres en novembre.
Du 12 au 16 mai
Les Villes tentaculaires (reprise)
Des poèmes d’Émile Verhaeren, de la musique électronique, un quatuor à cordes : c’est le mélange détonnant d’un spectacle dédié à la ville d’aujourd’hui.
Pièce réalisée en partenariat avec Dirty Monitor, nommée pour le meilleur spectacle et élue meilleure création artistique et technique aux prix de la critique 2013-2014.
Du 27 au 30 mai
Rideau de Bruxelles
http://www.rideaudebruxelles.be
Démons me turlupinant
(création)
Patrick Declerck / Antoine Laubin
Antoine Laubin et Thomas Depryck reprennent leur dialogue passionné avec l’écriture de Patrick Declerck qui avait donné lieu au très beau
Dehors
.
Prix Rossel 2012,
Démons me turlupinant
évoque avec un humour ravageur et libératoire l’enfance bruxelloise de l’auteur, les week-ends à Ostende avec l’ombre de James Ensor toute proche, une mémé caractérielle, un père prêt à partir n’importe où… et bien plus tard, pour faire injure au temps qui passe, la psychanalyse et l’écriture.
Du 6 au 24 janvier
Abîme
(création)
Céline Delbecq
Comment accompagner quelqu’un dans la mort ? Y a-t-il un mode d’emploi ? Faut-il parler de la vie ou de la mort avec celui qui s’en va ? A-t-on le droit d’être agacé par la maladie ?
Et… de le dire ?
Dans
Abîme
, la parole s’efface et laisse la place à deux corps fragiles qui se portent, se tirent, se traînent, s’entraînent en une sublime danse de vie et de mort.
Du 24 au 28 mars à l’Atelier 210
(Rencontre tous les soirs après le spectacle. Elles seront animées par l’équipe de Palliabru, la plateforme des soins palliatifs de Bruxelles.)
Occident
(reprise)
Rémi De Vos / Frédéric Dussenne (artiste associé)
L’Occident s’emmerde, alors il boit. S’il est une femme, il reste à la maison. S’il est un homme, il va au Palace avec son copain Mohamed. Au Palace, il y a des Yougoslaves. Les Yougoslaves sont doués pour les langues. Ils apprennent le français et cassent la gueule aux Arabes. Un jour, ils cassent même la gueule à Mohamed.
Près de quatre-vingt représentations au compteur, un crochet par Avignon et vous ne l’avez pas encore (re)vue ?
Du 18 au 28 mars
La Balsamine
Cerebrum
(création)
Yvain Juillard
Une comparaison entre le cerveau humain et l’univers révèle des similitudes surprenantes. Par le nombre incalculable des cellules qui le composent et de leurs liaisons, le cerveau est tout aussi impénétrable que l’univers est infini.
Ancien biophysicien spécialisé dans la plasticité cérébrale, aujourd’hui acteur, Yvain Juillard nous propose lors d’une conférence-spectacle d’interroger le fonctionnement de notre cerveau afin de questionner la nature multiple de la réalité. Le cerveau, siège de notre mémoire, de nos perceptions, de notre identité, demeure cet organe à la fois intime et mystérieux car méconnu par la plupart d’entre nous. Cette conférence, à travers des expériences simples et ludiques, désire transmettre au public les dernières connaissances scientifiques en la matière. Une occasion unique de débattre simplement des récentes découvertes des neurosciences.
Du 14 au 24 janvier
Théâtre Océan Nord
L’Odeur des arbres
(création)
Koffi Kwahulé / Isabelle Pousseur
« J’ai pensé qu’il était sans doute temps de travailler autour d’une écriture africaine cette fois. Connaissant assez peu cette littérature, je me suis dit que j’allais lire les autres pièces de Kwahulé, chose que je n’avais étrangement pas faite jusque-là. J’ai découvert un théâtre extrêmement intéressant. Je croyais que j’allais rencontrer une écriture qui ressemblait à Bintou, sans savoir ce que cela veut dire exactement, et j’ai découvert une variété et un travail sur la forme qui m’ont étonnée très positivement. J’ai commencé à tout lire, mais ne sachant pas sur combien d’acteurs je pouvais compter sur ce projet, je n’ai retenu aucun texte. En discutant avec Étienne, l’idée qu’il ne fallait pas dépasser une distribution de quatre acteurs m’a poussée à passer commande à l’écrivain. »
L’Odeur des arbres
est une pièce sur le retour d’une sœur aînée partie des années plus tôt et qui enquête sur la disparition suspecte de son père.
Du 17 au 28 février
Théâtre de la vie
Ils tentèrent de fuir
(création)
Soufian El Boubsi / Joachim Olender
1965. Georges Perec écrit
les Choses
et nous livre une œuvre majeure en même temps qu’une photographie rigoureuse de son époque. L’explosion de la consommation semble alors atteindre un niveau jamais vu et les personnages se débattent, pris dans le filet de cette formidable machine à désirs qu’est notre société capitaliste.
2015. Les mêmes questions, les mêmes doutes et le même sentiment de malaise perdurent devant notre incapacité à nous extraire de notre cage dorée. Entre désir et culpabilité, chacun fait de lui sa propre petite entreprise pour exister dans un monde où tout s’achète et tout se vend.
Dans une proposition simple et ludique mêlant différents types de médias, matériaux et théâtralités, les comédiens exploreront les questions soulevées par l’œuvre de Perec ici et maintenant.
Du 7 au 17 janvier
Le Réserviste
(création)
Antoine Laubin
Trois acteurs donnent voix et corps à un homme qui a choisi de se mettre sur le côté du marché de l’emploi, avec la conviction (folle ?) de rendre service à la société en faisant ainsi partie de la «réserve » (comme à l’armée).
Le Réserviste
dresse le portrait improbable de ce « parasite » (comme on aurait vite fait de le qualifier). Une figure à la fois libératrice et pathétique, sinon consternante, pour une parabole en forme de pied de nez sur la place que l’on donne au mot « travail »aujourd’hui, et sur le système qui s’articule autour de lui…
Un théâtre sans fioritures, pas d’artifice, du jeu et simplement du jeu. Antoine Laubin continue d’explorer notre société, en interrogeant le théâtre, ou peut-être est-ce l’inverse. Chaque soir, les acteurs convient, au cœur même de l’histoire racontée, un invité différent issu des sciences humaines (sociologie, anthropologie, économie…) pour se confronter en direct et sans filet à son regard particulier sur l’inactivité. Dans cette nouvelle création, Thomas Depryck et Antoine Laubin nous parlent à nous, spectateurs et citoyens, de notre rapport à l’État et à la « norme », et plus particulièrement du chewing-gum collé sous la semelle de la société : le chômage.
Du 3 au 14 février
Atelier-Théâtre Jean-Vilar
Borgia, comédie contemporaine
(création)
Thomas Gunzig / Compagnie Point Zero
Pour sa nouvelle création, Jean-Michel d’Hoop réunit son équipe autour d’une envie commune de se pencher sur la famille, ce cadre aux contours flous qui constitue pour nous tous, qu’on le veuille ou non, notre patrimoine.
Il nous invite à pénétrer dans une maison de famille, à ouvrir les portes cadenassées et explorer les pièces interdites, à traquer les dysfonctionnements derrière le masque de la normalité. Un spectacle qui se veut non pas une fresque historique mais une frasque familiale.
Du 15 au 28 janvier
Théatre National
Nourrir l’humanité, c’est un métier
(reprise)
Cie Art & tça / Théâtre National
Le monde agricole est frappé de plein fouet par la crise, la mondialisation, les dérives néfastes du marché libéralisé, la mainmise de l’industrie agro-alimentaire, la course à la concurrence… Et dans leurs fermes et leurs étables, les agriculteurs sont esseulés. Avec, en toile de fond, des faillites en cascade, des drames humains et sociaux.
Ce dur métier de la terre, pourtant si beau et tellement indispensable à notre société, est désormais bien loin des clichés de
Le bonheur est dans le pré
, comme le rappellent les créateurs. « Ce sont chaque année des centaines d’exploitations qui ferment leurs portes et autant d’emplois perdus. »
Pour évoquer ce déclin de l’agriculture familiale, la Compagnie Art & tça a entrepris un vaste projet de « théâtre documentaire ».
Du 27 janvier au 1er février
Buzz
(création)
Ramdam collectif
Ce spectacle nous parle d’une époque de « bourdonnement » permanent. La croissance est dans tous les esprits. Le marketing règne en maître. L’art est devenu une marchandise. Le moindre quidam rêve de devenir une célébrité.
Un ovni théâtral porté par trois comédiens incarnant de jeunes cadres dynamiques travaillant pour le monde.
Ensemble, ils glorifient notre société des médias, proposent un hymne à la valeur marchande de l’art et démontrent avec brio pourquoi le théâtre de Molière n’a plus aucun sens dans une époque ou Facebook et Google contrôlent les consciences.
Du 6 au 14 février
Ha tahfenewai !
(création)
Sophie Warnant & Romain Vaillant
Parler de santé mentale avec détachement, humour et poésie. Évoquer la place de ces prétendus « fous » dans notre société. Réinterroger la psychiatrie d’aujourd’hui, ses avancées et ses reculs. Voilà, en substance, un des objectifs poursuivis par Sophie Warnant et Romain Vaillant dans leur spectacle
Ha Tahfénéwai !
Pour mieux comprendre ce sujet sensible et encore tabou, les deux comédiens ont passé un long moment dans deux institutions spécialisées, la clinique psychiatrique de la Borde en France et le centre de psychothérapie institutionnelle La Devinière, près de Charleroi. « Nous avons vécu au rythme des patients et du personnel soignant, expliquent-ils. Nous avons pris le temps de regarder, d’écouter, de nous laisser porter par les mots, les corps, les émotions ».
Du 3 au 14 mars
Passions humaines
(création)
Erwin Mortier | Guy Cassiers
Au centre de ce spectacle, mêlant acteurs francophones et néerlandophones, figure une œuvre d’art :
les Passions humaines
du sculpteur Jef Lambeaux (le « Rodin belge »). Le metteur en scène Guy Cassiers a pris le parti de faire de ce gigantesque bas-relief en marbre blanc de douze mètres sur huit, le personnage principal de son « docudrame » à la belge. À la fois sensuelle et provocante, cette œuvre monumentale avait suscité la controverse à l’époque, les milieux conservateurs l’ayant jugée blasphématoire et pornographique.
Du 1er au 9 mai, dans le cadre de Mons 2015
KVS (Koninklijk Vlaamse Schouwburg)
Scènes de la vie conjugale et Après la répétition
(reprises)
tg Stan / Ingmar Bergman, dans le cadre d’un focus tg Stan (KVS aux Tanneurs)
Fondé en 1989 par quatre acteurs diplômés du Conservatoire d’Anvers (Jolente De Keersmaeker, Damiaan De Schrijver, Waas Gramser et Frank Vercruyssen), le collectif souhaite replacer les acteurs au centre de la démarche et travailler sans metteur en scène. Leur démarche de l’époque est toujours d’actualité. Elle inclut le refus de l’illusion théâtrale, le dépouillement du jeu et l’engagement rigoureux du comédien vis-à-vis du personnage et de ce qu’il a à raconter.
Après quelques spectacles, Waas Gramser a quitté la troupe, qui a alors accueilli Sara De Roo. Thomas Walgrave est venu les rejoindre en tant que scénographe attitré. Le répertoire de la compagnie est extrêmement varié : on peut y découvrir Cocteau, Anouilh, Tchekhov, Bernhard, Ibsen ou encore Shaw.
Du 2 au 7 février
Plus d’infos :
http://www.lestanneurs.be/saison/focus-tg-stan
Revue Ravage
(création)
Tom Lanoye / Josse De Pauw / KVS au Théâtre National
Un nouveau texte de Tom Lanoye sur la vie et l’œuvre d’un politicien. D’un homme depuis trop longtemps au pouvoir et désireux d’arrêter. D’un homme trop vaniteux qui craint d’abandonner l’unique grande passion de sa vie : la politique et donc, le pouvoir.
Dans cette pièce, il est question de ruse, de tactique, de secrets, de vanité et d’orgueil. Et du pouvoir avec un grand « P » abordé sous toutes ses coutures.
Du 21 au 25 avril
(en néerlandais surtitré français et anglais)
Coup fatal
(KVS au Théâtre de Namur / reprise)
Serge Kakudji, Rodriguez Vangama, Fabrizio Cassol & Alain Platel (Les Ballets C de la B)
Dans
Coup fatal
, un orchestre de treize musiciens de Kinshasa, sous la direction de Rodriguez Vangama, s’inspire du répertoire baroque de plusieurs compositeurs. Le contre-ténor congolais Serge Kakudji a choisi les arias et la musique d’origine se voit enrichie par la diversité des musiciens. Cette nouvelle musique fusionne d’une façon naturelle et exubérante des phrases baroques, de la musique congolaise traditionnelle et populaire, du rock et du jazz.
Les 24 et 25 avril
Autres dates :
http://www.kvs.be/fr/productions/coup-fatal
Kaaitheater
We Want More
(création)
Tristero & Transquinquennal
C’est la guerre. C’est constamment la guerre. Et elle est partout. Dehors et dedans. Agresseurs agressés. Et vice versa. En jeu, la survie, la vie, la vie la meilleure possible. La guerre est dans les cellules. La bactérie se bat dans l’estomac. Le combat est dans la blessure et dans l’invasion microbienne qui s’ensuit.
Cette guerre intime, ce combat incessant et nécessaire, cette ruée vers le « lebensraum », cette volonté d’être toujours plus fort, de vaincre, d’écrire et de réécrire l’histoire pour sa progéniture, est partout, microscopique, macroscopique, constante, sans exceptions temporaires ou spatiales.
Si tout ce qui nous entoure est un théâtre de guerre permanent, de quelle guerre le théâtre est-il le théâtre ? Quelles sont les forces en présence ? Quelles armes, et comment s’opère l’équilibrage des forces ? Est-ce que c’est la victoire qui résout la représentation ? La victoire de qui ? Ou est-ce qu’il s’agit au mieux d’un armistice ?
Transquinquennal et Tristero vous attendent, à armes égales.
Du 23 au 25 avril