« On peut tous être une victime et un sauveur », nous dit Pierre Niney lors de l’avant-première du nouveau film dont il tient le premier rôle : Sauver ou périr . Un film poignant s’inspirant de faits réels et qui rend hommage aux pompiers, à leurs proches ainsi qu’aux équipes médicales.
Nous nous laissons porter par l’histoire d’un sapeur-pompier, Frank, jeune père de deux adorables filles. Il s’efforce de rassurer sa femme en lui disant qu’il s’exerce quotidiennement afin que des accidents n’arrivent pas. Mais lors d’une intervention sur un incendie, il tente de sauver ses hommes. Il se réveille plus tard, à l’hôpital, dans un centre de traitement des grands brûlés.
Sauver ou périr de Frédéric Tellier prend le parti, très intéressant, de faire comprendre les différents points de vue des personnages. Évidemment, c’est dur pour Frank. Sa vie a complètement changé mais cet accident touche également sa femme, ses filles et tous ses proches. Est-ce qu’elle m’aimera toujours, même avec ce visage de « monstre » ? Vais-je retrouver un métier ? Quel est le sens de ma vie à présent ? Toutes ces questions se posent tout au long du film, sans que celui-ci soit pour autant trop mélodramatique. Le récit semble plutôt réaliste et reflète bien les difficultés d’un couple après un tel changement de vie. Le spectateur arrive à se mettre à la place de Frank mais également de sa femme, sans jugement. Les émotions de l’un ne sont pas moins importantes que celles de l’autre. Tout au long de notre vie, nous pouvons être une victime ou un sauveur. Tout le monde peut avoir des moments de détresse. Les proches sont essentiels pour se rétablir et retrouver la motivation de continuer à vivre. Sauver ou périr montre que chacun peut surmonter les épreuves, en étant aidé et soutenu.
La réalisation du film est convaincante. La lumière, lors des interventions de nuit notamment, est très bien gérée. Le suivi des pompiers est bien orchestré et nous donne le sentiment de faire partie de la brigade. Néanmoins, les nombreuses transitions au noir peuvent nous détacher de la narration : cela surprend et force un peu trop le trait. Cela agit comme une pause dans les émotions que la scène vient de nous donner et celle d’après. Ce n’est ni trop mélodramatique ni trop gentil, c’est juste, réaliste et bien assumé par tous les acteurs. Pierre Niney semblait très fier de nous présenter ce film et il a raison.