Quand le free jazz rencontre le punk et s’entiche d’un groin

D’un côté, un jeune veuf voit sa maison se transformer en usine à cochons volants. De l’autre, une grogne animale, éructation masochiste, retentit sur fond de blues déstructuré à la Captain Beefheart. Le tout baigne dans une atmosphère électrique, sombre et mécanique. Normal.

Nostalgique de la No Wave new-yorkaise , les Américains d’ Old Time Relijun s’excitent en 2006 pour l’unique clip de leur histoire. Pour l’occasion, le réalisateur de Portland, Zag Margolis , assure l’automatisation des personnages fantasmés par Arrington de Dionyso, leader du groupe. L’association permet aux paroles de former un monologue, les phrases se répètent, aussi torturées que le saxophone. Le morceau devient bientôt aussi tordu que son clip (ou l’inverse) et nous voilà baignant dans une incantation mystique, tentant d’appréhender tous ces mouvements désarticulés. Les personnages suivent un rythme saccadé que seul le final vient briser. Ouf, nous voilà sorti du malaise : une tête sans corps s’envole avec des cochons !

Wolves and Wolverines nous apprend tout simplement que « l’homme est un loup pour l’homme » et que les petits cochons n’ont plus besoin de leur maison en briques. Ou peut-être est-ce un plaidoyer pour une assoc’ de Brigitte Bardot ?

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