critique &
création culturelle

Top Documentaires 2025

Coups de cœur et voyages dans le réel

En 2025, le documentaire s’impose plus que jamais comme un miroir vibrant du monde, entre crises, luttes et éclats d’humanité. Ces films essentiels, puissants et singuliers composent un panorama bouleversant de notre époque. Voici mes coups de cœur de l’année écoulée.

L’Étranger selon François Ozon

Entre Ombre et Lumière

Le dernier film de François Ozon, L’Étranger, divise autant qu’il rassemble. Et pour cause, Ozon s’attaque à un monument de la littérature française, l'œuvre qui a révélé Albert Camus. Le réalisateur de Sous le sable, Huit femmes ou encore Grâce à Dieu, nous propose un scénario revisité, une photographie soyeuse et des silences habités. Pourtant, son film s’écoute beaucoup et peine à s’émanciper du génie littéraire de son modèle…

L’Homme qui rétrécit

Le monde vu d’en bas

Pour sa deuxième collaboration avec Jean Dujardin, Jan Kounen revisite le roman de Richard Matheson, déjà adapté au cinéma en 1957, L’Homme qui rétrécit. Alors, que vaut cette nouvelle version de l’œuvre ? Si tout n’est pas parfait, le film parvient néanmoins à transporter et à provoquer, par moments, quelques sueurs froides. Une belle réussite.

The Studio

Anatomie d’une impuissance créatrice

Hollywood adore raconter ses propres mythes. The Studio en propose enfin leur autopsie : celle d’une création sous perfusion, corsetée par l’argent, la peur et les algorithmes.

The Smashing Machine

Dwayne Johnson et Benny Safdie réinventent le film sportif

Entre sueur, sang et introspection, Benny Safdie signe avec The Smashing Machine un drame viscéral où Dwayne Johnson livre la performance la plus bouleversante de sa carrière. Une plongée brutale et émouvante dans l’arène du corps et de l’âme.

Sirāt de Oliver Laxe

Catabase remixée

Sirāt, c’est la route sinueuse parcourue par la menace de la techno qui tonne, une tension cardiaque qui fait trembler et danser les hommes. Prix du jury de la 78e édition du festival de Cannes, le réalisateur franco-espagnol Oliver Laxe coupe le souffle de la salle de cinéma avec une odyssée sensorielle au-delà des sentiers du vivant.

Alpha de Julia Ducournau 

Au plus profond de la chair

Quatre ans après Titane (Palme d’Or à Cannes en 2021), Julia Ducournau est de retour avec son troisième long métrage : Alpha. Connue pour son cinéma visuel et dérangeant, elle s’écarte légèrement de cette voie pour livrer une histoire plus intime. On ressort tout de même de la salle avec un manque : celui du gore et de scènes chocs. Partie remise ?

Severance

Anatomie d’une aliénation : quand nos bureaux deviennent fiction postmoderne

Entre dystopie glaçante et satire sociale, Severance offre matière à réflexion sur nos rapports au travail, à l’identité et au contrôle. Plus qu’une critique, ce texte propose une lecture de la série comme un miroir inquiétant de notre quotidien « corporate ».

Sentimental Value

Grand Prix du festival de Cannes 2025

Sacré Grand Prix du festival de Cannes 2025, Sentimental Value de Joachim Trier n’est pas passé inaperçu cette année. Cette fresque familiale norvégienne est la deuxième collaboration du réalisateur et de l’actrice Renate Reinsve après Julie en douze chapitres.

Memories of Murder de Bong Joon-ho

Incontournable thriller coréen

En 2003, Bong Joon-ho (Parasite) réalisait son premier thriller qui allait devenir un classique du genre : Memories of Murder relate les faits sordides qui traumatisèrent la campagne coréenne dans les années 1980-90. Trois policiers chargés de l’enquête vont tenter le tout pour le tout afin de faire cesser les crimes, allant parfois jusqu’à faire le pire.