critique &
création culturelle

La trilogie des Alex (1/3) : Boy Meets Girl, Mauvais Sang, Les Amants du Pont-Neuf 

L’illusion de la passion

Après le succès encourageant de son premier court-métrage, Strangulation Blues, Leos Carax met en scène trois films entre 1984 et 1991. Boy Meets Girl, Mauvais Sang et Les Amants du Pont-Neuf ont pour comédien principal l’incomparable Denis Lavant qui, dans chacun de ces films, interprète des personnages à la fois différents et remplis de points communs. L’un d’entre eux est leur prénom : Alex ; un autre le sentiment qu’ils partagent tous jusqu’au trop plein : la passion.

La trilogie des Alex (2/3) : Boy Meets Girl, Mauvais Sang, Les Amants du Pont-Neuf

Les enfants perdus

Aucun âge n’est jamais donné aux personnages des films de Leos Carax, mais si on se réfère à celui des comédiens, ce sont des vingtenaires. L’auteur est lui-même relativement jeune au moment d’écrire ces films et cela se ressent : il y a quelque choses d’adolescent dans la trilogie des Alex, dans ses dialogues, dans ses scénarios. C’est aussi cela qui fait toute sa beauté : ce sont des films sur de jeunes marginaux romantiques et torturés mis en scène par un jeune marginal romantique et torturé.

La trilogie des Alex (3/3) : Boy Meets Girl, Mauvais Sang, Les Amants du Pont-Neuf

Doubles caraxiens

Si l’on effectue quelques recherches rapides, on découvre que le pseudonyme Leos Carax est l’anagramme d’« Oscar » et de son véritable prénom, « Alex ». Et si cette information souligne quelque chose, c’est bien la dimension personnelle que le cinéaste insuffle à ses protagonistes. Mais dire qu’Alex est le double de Carax serait incomplet. L’auteur se dédouble partout et fait de son cinéma un miroir, déformé mais toujours sincère.

Chernobyl

Capables du pire, comme du meilleur

Qui n’a jamais porté en dérision les films ou séries catastrophes ? L’enjeu permet à ces œuvres de tenir sans mal le spectateur en haleine, grâce – entre autres – à des scènes d’actions spectaculaires, au détriment d’une identification aux personnages qui laisse parfois à désirer. Chernobyl, créée par Craig Mazin, place à l’inverse ce dernier critère au centre de son récit, dans un contexte qui n’en demeure pas moins suffocant de gravité.

La pré-rentrée selon Léo Bernardi

The Host

Fond d'écran (31)

Fond d’écran, c’est une image, une peinture, une photo… En quelques lignes, pourquoi et comment elle a laissé une empreinte indélébile sur votre rétine ! On s'attarde ici sur le dernier plan de The Host de Bong Joon-ho (2006).

Hot Milk de Rebecca Lenkiewicz

Ambiance suffocante

Le film Hot Milk, adaptation du roman de la célèbre autrice Deborah Levy, dépeint la relation tendue entre Rose, une mère paralysée en fauteuil roulant, et Sofia, sa fille qui doit s’en occuper. La réalisatrice Rebecca Lenkiewicz présente un paysage d’été sur la côte espagnole où se trouve un médecin singulier qui essaye de s’occuper des douleurs et de trouver un remède à la maladie mystérieuse de la mère jouée par l’actrice irlandaise Fiona Shaw.

Laura Palmer : la femme aux miroirs de Louise Van Brabant

Reflets dans le rétro

Nouvel essai dans la collection La Fabrique des Héros, Laura Palmer : la femme aux miroirs de Louise Van Brabant nous plonge dans l’univers mystérieux, subversif et étonnament féministe de Twin Peaks. Entre soap et horreur, David Lynch transcende les frontières à la croisée des regards.

The Life of Chuck

Mike Flanagan et Stephen King en quête du sens de la vie

The Life of Chuck est une adaptation de la novella If It Bleeds du célèbre Stephen King réalisée par Mike Flanagan (Doctor Sleep). Bien qu’il s’agisse de deux pointures du genre de l’horreur, The Life of Chuck se veut beaucoup plus intimiste en parlant surtout du sens de la vie.

Soft Leaves

Sensibilité muette

La réalisatrice belgo-japonaise Miwako Van Weyenberg signe Soft Leaves, un premier long-métrage tout en délicatesse qui manie l’art du non-dit pour suggérer le tourbillon d’émotions d’une jeune fille face aux épreuves de la vie.