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création culturelle

Ouverture de l’Offscreen !

Le festival décalé, organisé depuis 2008 par l'association Marcel et le culte Cinéma Nova, où il se déroule principalement, mais aussi à la Cinematek et au cinéma RITCS, revient cette année. Il se tiendra du 9 au 27 mars, après deux éditions chahutées par la pandémie. L’occasion pour le festival de continuer à intéresser ‒ et à terroriser ‒ un public plus large.

Considéré par beaucoup comme le dernier bastion des films indépendants et hors des sentiers battus , Offscreen est le principal festival belge consacré au cinéma bis et fait partie de l’âme du cinéma Nova, cette petite bâtisse mystérieuse sise rue d’Arenberg, à l’ambiance à la fois bon enfant et intrigante. Non loin de la cathédrale Sainte-Gudule, vous reconnaîtrez assurément le fronton décoré de matériaux de récupération, d’engrenages, de chaînes et roues de vélo qui lui donnent un air steampunk , DIY et hors du temps, à l’image de son public et de sa programmation.

Le terme « cinéma bis » est une expression vague, recouvrant l'ensemble des films de série B et Z ; il désigne des films de genre (action, aventure, horreur...), conçus pour renouer avec des recettes déjà éprouvées, mais avec des moyens habituellement réduits. Le cinéma bis peut inclure tous les films « autres », en dehors du cinéma dominant à gros budget en reprenant ses divers genres.

Le festival Offscreen se profile donc comme une plateforme alternative pour les œuvres audiovisuelles autonomes et les films de la marge. Il affiche donc une programmation fortement profilée qui s’adresse aux curieux de cinéma insolite et non orthodoxe : films B, culte, camp ou trash, cinéma underground et d’exploitation. Des cinéastes de films fantastiques, d’horreur, de séries B comme Alex Cox, Roberta Findlay, Jess Franco ( La Fille de Dracula ), John Waters ( Cry-Baby ) ou encore Tobe Hooper ( Massacre à la tronçonneuse ) y ont été invités. C’est là l’âme du festival, la rencontre électrique et électrisante avec les équipes, les artistes et les fans. Il n’y a pas de prix en soi ou de récompenses, sinon celle du partage de projets et d’aspirations communes. Le public est participatif, joueur, forcément un peu déjanté et geeky ; vieux et moins vieux cinéphiles s’y retrouvent autour d’une bière, côtoient les curieux ou les pros du milieu qui viennent échanger des nouvelles dans une ambiance relax.

Cette année, il y a comme toujours les « Offscreenings », c'est-à-dire des films inédits présentés au festival en présence du réalisateur. Le public aura hâte de découvrir entre autres Flux Gourmet de Peter Strickland (UK/US, 2022) ou Earwig , une production franco-belgo-américaine de la française Lucile Hadzihalilovic (2022), mêlant dans un univers onirique symbolisme, menace non-identifiable et obsession. Il faut aussi mentionner Sans Soleil (2022), de Banu Akseki, une autre production belgo-franco-néerlandaise. Un film d’anticipation qui nous plonge dans un avenir pas si lointain où des éruptions solaires provoquent des troubles auriculaires si douloureux que les plus vulnérables doivent se réfugier sous la surface de la Terre. C’est le cas de Léa (Asia Argento), dont le fils adoptif, dix ans plus tard, rencontre une femme qui pourrait être sa mère biologique.

Le thème de l'œuvre de l’écrivain américain H.P. Lovecraft et de son « cosmisme » nourrit l’édition 2022 avec les films qui y sont présentés. Nous pouvons recommander : Absentia (de M. Flanagan, 2011, É-U), parabole sur le deuil, Spring (de J. Benson & A. Moorhead, É-U, 2014), une romance gore et cosmique, ou Dagon (de Stuart Gordon, 2001, Esp.), une histoire de dieu-monstre dans un village espagnol isolé.

L’Offscreen 2022 voit s’ajouter une série de projections de films de Jeff Lieberman, réalisateur d’horreur culte new-yorkais, ainsi qu’une suite de films hongkongais hors catégorie et catégorie III (films transgressifs), devenus label de qualité pour les amateurs du genre qui s’impatientent de découvrir les premiers films dès le 9 mars. Festival uniquement bruxellois et fantastique ayant lieu en fin d’hiver quand les nuits se rallongent que et l’esprit s’agite, il est toujours le bienvenu pour distraire les plus fantasques, les plus durs à surprendre, ou tout simplement les plus curieux par l’univers sombre et particulier créé par sa programmation culte et soignée.

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Infos et tickets : https://www.offscreen.be/fr/infos-pratiques

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