critique &
création culturelle

Les perles de 2024 selon Ambre

sentimentalités

James Ensor, « La Gamme d'Amour », 1915.

Entre rencontre et période de séduction (Charms), rupture et deuil (Les belles cicatrices) et passions cachées (James Ensor), Ambre Stassin nous propose trois coups de cœur culturels de 2024 centrés sur le sentiment amoureux.

Charm de Clairo

Charm est influencé par l’esprit musical des années 70. Folk vintage, soft-rock analogique et soul rétro, l'album est doux et planant, les titres décryptent le sentiment d’être charmé par quelqu’un. C'est un coup de cœur car il exploite, dans chacun de ses morceaux, le sujet, être charmé, avec un fil conducteur d’une justesse déconcertante. Chaque morceaux nous envahi d’un sentiment nostalgique avec ces doux coups de batterie, de clavier et de basse et le ton de voix de Clairo presque chuchoté, une composition que je qualifierais d’onirique. L’ensemble du projet a la volonté de laissé ses auditeurs s’échapper dans leur souvenir et dans leur rêve.

Le court métrage Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau

Ce court métrage de Raphaël Jouzeau raconte l’histoire universelle d’un couple, Leïla et Gaspard, qui se retrouve dans un café après leur récente rupture. Une animation qui joue sur les textures visuelles, des traits dessiné fin et une histoire qui fait un parallèle entre la réalité dans ce café ou les deux protagonistes se sont donné rendez-vous et les sentiments symbolisés par un passage sous la nappe, qui représente l’intériorité émotionnelle de Gaspard qui n’est pas encore passé au-dessus de sa séparation. Ce cours métrage m’a touché tant dans la manière simple de représenter le duo avec ces illustrations simples et légère qui parviennent néanmoins à nous montrer des émotions comme la gêne, la tristesse et la nostalgie.

L’exposition James Ensor. Maestro à Bozar

Cette rétrospective sur l’artiste flamand se déroulait au Bozar du 29 février au 23 juin 2024 et proposait une collection pour commémorer les 75 ans de la mort de l’artiste. J’ai pu découvrir lors de cette exposition que Ensor n’était pas seulement un artiste peintre mais également un fan de composition musical et un écrivain. Le Bozar aura mis en avant, durant ces 5 mois, toutes les facette de l’artistes en décrivant sa vie autour de ses différentes passions, nous invitant a prêter attentions aux œuvres moins connues de l’artiste, des compositions musicale comme « La Gamme d’amour » et des œuvre sur papier. J’ai pu également retrouvé des toiles dépeignant des scène de ballets, de pièce de théâtre et de cirques témoignant de son attrait pour la scène. Ce qui m’a plus dans cette exposition c’était la volonté de célébrer en parlant de ses intérêts variés, ses œuvres moins célèbres, Bozar proposait ainsi une version plus intime de cet artiste versatile.

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