À la découverte
de la danse

Maria-Eugenia Lopez, seule en scène, se trouve dans ce qui pourrait être un atelier de couture ou les coulisses d’un spectacle : on aperçoit sur le bord de la scène bobines de fil, tringle à vêtements, glace. D’abord timide et hésitante, la petite fille qu’elle incarne s’enhardit et apprivoise progressivement les accessoires qui l’entourent. Pour construire son terrain de jeu, elle pioche parmi eux des objets au gré de ses envies. Du vieux miroir digne de celui de la belle-mère de Blanche-Neige ou d’un élément de décor de la Belle et la Bête aux bobines démesurément grandes auxquelles la danseuse est confrontée comme auraient pu l’être Poucette ou Tom Pouce en passant par les robes qui semblent s’animer sur leurs cintres le temps d’une danse, l’ambiance de Rembobine ! oscille entre le conte de fée et l’univers onirique d’un enfant qui rêverait d’une (presque) infinie liberté, sans œil adulte pour le surveiller ou le punir.