La cinéthèque idéale
La cinéthèque idéale de Karoo, rythmée par l’érudition de Ciné-Phil RW , contrepointée par Daniel Mangano et Krisztina Kovacs, ce sont cent films de l’histoire du cinéma à voir absolument. Chapitre 8 : les années 1980.
Un top 10 de la décennie (dans le désordre)
Il était une fois en Amérique (Sergio Leone, EU, 84)
Formidable De Niro ! Du temps où il incarnait des personnages à la fois mythiques et évanescents, introduisant l’intensité dans l’intimité au cœur de fresques dotées de grands moyens. Superbe musique. Grande machine envoûtante. Et la danseuse ! La scène finale, avec le camion-poubelle ! Les derniers feux d’un grand cinéma (adulte, au sens noble) qui s’estompait durant cette décennie devant les blockbusters destinés à un public plus large ou plus juvénile.
Fanny et Alexandre (Ingmar Bergman, Suède, 82)
Le classique grand public de l’immense metteur en scène de l’intime, du privé ?
Matador (Pedro Almodovar, Espagne, 86)
Encaissé ce film (et Almodovar !) comme un uppercut ! Un autre cinéma, qui bougeait les lignes de mon court perso. J’allais ensuite découvrir TOUT Almodovar, des premiers pas baroques et décousus à ses classiques de la décennie : La Loi du désir (86) , Femmes au bord de la crise de nerfs (88 ) , Attache-moi (89).
Krisztina : Contemporain de la movida madrilène ! Quelle époque ! Fougue, passion, violence : l’essence même de Pedro. J’ai eu la surprise de découvrir ces films plus tard, à la Cinematek , et de les contraster avec ses œuvres des années 2000 , superbes, mais tellement plus sages…
Angel Hearth (Alan Parker, EU/GB, 87)
Mickey Rourke face à De Niro. Mes deux acteurs préférés du moment. Et Lisa Bonnett, torride ! Me frappait alors la capacité de Parker de changer constamment de registre (sans être un Kubrick mais…). Ici, malgré quelques outrances, le thriller est revisité et lorgne du côté d’Œdipe, pas moins.
A Room with a view/ Chambre avec vue (James Ivory, GB/EU, 86)
Malgré Chaleur et Poussière (83) ou Maurice (87).
Le plus british des cinéastes américains ? Je me sens immensément à ma place, heureux dans cet univers romanesque, romantique, suranné. Un cinéma hors du temps. Qui anticipe la série TL Downton Abbey .
L’Année du Dragon (Michael Cimino, EU, 85)
Un policier brutal dans le microcosme de Chinatown. Avec des héros charismatiques.
Amadeus (Milos Forman, EU/Tch, 84)
Mon musical préféré ?
Krisztina : Le seul musical que j’aime !
Body Double (Brian De Palma, EU, 84)
Oh, Hitchcock is still alive ! Et réinventé à la sauce moderne ! Troublant, pervers, érotique, passionnant, esthétique…
Blade Runner (Ridley Scott, EU, 1982)
Le meilleur rôle d’Harrison Ford ? En tous les cas, à l’époque, je le pensais parti pour être la plus grande star du ciné mondial. Il l’est devenu mais m’a ensuite déçu à n’en plus finir, songeant à son compte en banque et à sa petite vie tranquille davantage qu’à la création et à la prise de risques. Sean Young ! Qui m’avait déjà épaté dans le téléfilm Tender is the Night (Knights, d’après Fitzgerald). Dont j’ignorais alors qu’elle était une bombe hors écran, poursuivie pour harcèlement sexuel de partenaires masculins et marginalisée.
Le Père Noël est une ordure (J.M. Poiré, France, 82)
Impossible de ne pas l’introduire, il s’impose. Scènes et répliques cultes. Décapant. Une pièce mise en film mais le meilleur opus de la bande du Splendid, nettement plus achevé que les Bronzés (que j’ai adorés malgré le côté franchouillard, le mauvais goût…).
Le contrepoint de Daniel :
D’accord pour Il était une fois en Amérique , Chambre avec vue et Body Double , plus hitchcokien que nature, tout comme Dressed to Kill (80), les subtils chassés-croisés sous forme de travelings sans paroles, échos modernes de Vertigo . Le Père Noël est une ordure , bien sûr, est un sommet.
Quelques réserves amicales, forcément subjectives.
Malgré son efficacité, l’Année du Dragon m’a semblé terriblement hystérisé, inutilement vulgaire et flattant les bas instincts du public (comme des films type Un Justicier dans la ville ). Les clichés et stéréotypes devaient être en solde à l’époque.
Dans Amadeus , il y a un problème de fond : je trouve indigne le traitement infligé à Salieri qui passe désormais aux yeux du monde pour un médiocre, un jaloux… responsable de la mort de Mozart, ce qui est historiquement faux.
L’Almodovar des années 80 ? L’un de ses titres résume mon sentiment : « ¿ Qué he hecho yo para merecer esto ? ».
Phil :
Je partage tes impressions sur L’Année du Dragon et Amadeus ! Et maintiens pourtant mon top, n’attribuant pas la même importance aux salves de sensations partagées. L’efficacité et la patte d’un grand auteur (celui de Deer Hunter !) balaient mes réticences pour le premier, comme l’importance donnée à une héroïne (d’origine) asiatique. Pour le musical, Mozart est quasi mon héros dans la vie, l’un de mes héros, et je sais combien la pièce (qui a inspiré le film) a exagéré certains aspects (Mozart débridé dans ses lettres, à mille coudées d’un être éthéré), j’ai dévoré l’immense biographie des époux Massin, lu la correspondance du génie. Mais, romancier moi-même, j’oublie l’authenticité et me focalise sur la création artistique, la mise en valeur magnifique d’un héritage sans égal, la performance sublime de Salieri (enfin F. Murray Abraham).
D’autres grands films à découvrir
Côté américain
Le film d’aventures à grand spectacle se taille la part du lion, avec L’Empire contre-attaque (George Lucas, 80) ou Les Aventuriers de l’arche perdue (Steven Spielberg/G. Lucas, 81), qui vont propulser le cinéma vers le règne du blockbuster et des franchises. Le fantastique et la science-fiction ont décidément la cote : E.T. (Spielberg, 82), Dreamscape (Ruben, 83), Poltergeist (Hooper, 82).
Le film de genre aligne quelques perles. Guerre : Platoon (Oliver Stone, 86). Gangsters : Les Incorruptibles (87, De Palma), avec Costner et De Niro. Biopic/boxe : Raging bull (80) d’un Scorsese « au top de sa forme, avec un Robert De Niro bombe à retardement » (Krisztina).
De très beaux films échappent aux étiquettes : Le Choix de Sophie (82, Pakula), Sex Lies and Videotapes (Soderberg, 89), Do the right Thing (89, Spike Lee), Tootsie (82, Pollack), Blue Velvet (Lynch, 86) et même le musical Cotton Club (Coppola, 84).
Daniel :
Pollack et Out of Africa (85) aussi. The Big Chill/Les Copains d’abord (Lawrence Kasdan, 83), un très beau portrait de groupe, avec son inoubliable générique. Le magnifique Bird (88), splendide biopic eastwoodien sur Charlie Parker.
Woody Allen bien sûr, avec peut-être son meilleur film : Crimes et délits (89). Quelle maîtrise ! Mais j’ai aimé aussi La Rose pourpre du Caire (85), Hanna et ses sœurs (86) et Radio Days (87).
Rayon film de stups : The Prince of the City (81, Sidney Lumet), bien supérieur pour moi à Serpico , avec son image au grain sale, son absence de vedettes et sa recherche documentaire pour restituer une authenticité rare. Long, compliqué, jamais ennuyeux.
Enfin, j’avoue être totalement client d’ Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (80). Loufoque et désopilant. Sous des dehors de film de série B, l’équipe ZAZ (Zucker, Abraham, Zucker) démonte tous les clichés, stéréotypes et mécanismes du cinéma commercial, mais en allant bien plus loin dans l’inventivité et dans l’absurde que la simple parodie. Des gags à la mitraillette, mille fois plus de trouvailles (y compris visuelles) que dans des comédies beaucoup plus encensées ; on rit toutes les deux minutes… ou pas du tout. Dans la même veine, Top Secret (84), à peine moins réussi. Mêmes les défauts font partie du charme, mais je comprends qu’on soit allergique à l’humour ZAZ. Nous ne pouvons pas tous avoir les mêmes valeurs.
Phil, tu connais ma philosophie : on peut aimer Dante et Bob Morane, Monteverdi et Dick Rivers…
Phil :
A 100 % d’accord. Ma philosophie depuis mes 11/12 ans, quand je dévorais en même temps Nerval et Bob Morane, Poe/Baudelaire et Blake/Mortimer.
Krisztina :
L’Amérique donne naissance à une multitude d’auteurs et réalisateurs indépendants qui semblent s’activer en réaction aux films à grands budgets, aux mastodontes cinématographiques. Ils sont souvent inclassables, à leurs balbutiements, mais deviendront cultes la décennie suivante : Ethan et Joel Coen livrent le polar noir et loufoque Blood simple (84) ; Gus Van Sant écrit, produit et réalise Mala Noche (85) puis Drugstore Cowboy (89) avec Matt Dillon ; Jim Jarmusch nous offre Stranger than Paradise (84), un road–trip humoristique et déjanté en noir et blanc, le premier d’une longue série.
On sent poindre tout le talent de Lynch durant cette décennie, avec Blue Velvet (voir supra) mais aussi le déchirant classique Elephant Man (80).
Dans un genre diamétralement opposé, Spike Lee fait ses débuts, donne une voix à la jeunesse de New-York, une scène au hip-hop naissant via les BO, avec School Daze (88) et Do the right thing (voir supra). Qui annoncent le début des 90ies , un besoin de changement, d’aller toujours plus vite. Ses films, spontanés et survoltés, interrogent et soulèvent (souvent avec humour) des questions encore d’actualité aujourd’hui : la gentrification, le racisme, le rapport à l’ordre policier, les relations de genres… Des thématiques si actuelles que Spike a commencé en 2018 l’adaptation en série télé de son film She’s gotta have it (86).
Côté britannique
Curieusement, je n’ai pas de titre à avancer pour Ken Loach et le seul High Hopes (88) pour Mike Leigh, avec déjà Ruth Sheen et Lesley Manville. Ces deux Grands du ciné social british exploseront dans les décennies suivantes, soit tardivement.
Beaucoup de films de qualité, souvent dotés de gros moyens financiers, notamment du fait de coproductions (ou des investissements du Beatle George Harrison) : John Boorman, cher à Krisztina, nous offre l’arthurien Excalibur (GB/EU, 81), avec la musique de Carl Orff, ou La Forêt d’Emeraudes (85) ; Kubrick renouvelle le film d’épouvante avec The Shining (GB/EU, 80) ; David Lean triomphe une dernière fois avec son beau Passage to India/La Route des Indes ((GB/EU, 84) ; Hugh Hudson s’impose avec Les Chariots de Feu (81) et Greystoke (GB/EU, 84) ; les Monty Python nous balancent Le Sens de la Vie (Terry Jones, 83) et bien des scènes désopilantes, mais l’un des leurs (Terry Gilliam, 85) ose le singulier Brazil ; Roland Joffé s’affirme avec The Killing Fields (84)… et je me rends compte qu’on s’habitue à donner aux films leur titre original.
Daniel :
Another Country (Marek Kanievska, 84) est peut-être le plus beau film sur le système élitiste des public schools anglaises, avec son explication en flash-back des raisons qui ont poussé deux jeunes gens de bonne famille à trahir et à passer à l’Est. Une journaliste anglaise vient interviewer l’un d’eux en URSS à la fin de sa vie et lui demande s’il ne regrette rien de l’Angleterre. Il dit non, puis se ravise : « Cricket, such a damn good game ! » La litote la plus paradoxale du cinéma UK, l’art d’exprimer une nostalgie insondable sans y toucher.
Mon Ken Loach préféré de la décennie : Looks and Smiles (81), pourtant renié par le cinéaste. Un réalisme presque documentaire pour faire saisir toute la désespérance des laissés-pour-compte de l’ère Thatcher. Un ton dur, implacable, une misère humaine et sentimentale qui prend à la gorge. Sheffield…
Krisztina :
Le Cuisinier, le Voleur, sa Femme et son Amant (Peter Greenaway, 89), fresque morbide et baroque, inspirée des primitifs flamands autant que du mouvement punk. Un film/œuvre d’art que ma mère m’avait montré très jeune et qui m’a marquée par sa beauté et sa cruauté théâtrales.
Pour ce qui est des investissements du Beatle George Harrison, nous parlons de quels films ? Je ne savais pas du tout, tu pourrais m’éclairer, Phil ?
Phil : Surely ! George a fondé une société de production avec un comparse, au départ pour financer La Vie de Brian des Monty Python, mais il a récidivé avec Bandits Bandits (T. Gilliam, 81), Mona Lisa et Shangai Surprise (avec Madonna et Sean Penn).
Côté français
Du pur ciné à la française avec deux Rohmer : Pauline à la plage (83), qui m’a profondément marqué, ou Le beau Mariage (82) ; dans un registre qui prolonge un peu La Grande Vadrouille : Papy fait de la résistance (Poiré, 83) ; l’inclassable Mon Oncle d’Amérique (Resnais, 80).
Une coproduction ambitieuse : Le Nom de la Rose (J.J. Annaud, Fr/It/All, 86). Krisztina : Quelle intense scène de fin pour un film glauque et malsain ! Je n’oublierai jamais le regard de la jeune fille.
Daniel :
Les années 80 sont pour moi les années Rohmer et la délicieuse quête de l’amour absolu : la longue promenade dans le parc de La F emme de l’aviateur (81), Pascale Ogier et Luchini dans Les Nuits de la pleine lune (84) et surtout Le Rayon vert (86) avec une Marie Rivière frémissante.
Tandem (Patrice Leconte, 87) : la folie et la démesure de Rochefort, sublime en animateur de jeux radiodiffusés ringard.
Krisztina : Les années 80 en France m’évoquent avant tout Le Grand Bleu (Besson, 88), qui reste un de mes films préférés depuis toute petite. Il peut sembler long et un peu naïf, mais l’histoire de cette amitié et le rapport de l’homme à la mer/son décalage par rapport à la société m’ont interpellée, je le regarde à chaque fois avec plaisir, même si Luc Besson n’est pas du tout un de mes réalisateurs fétiches !
Côté italien
Good Morning Babylonia (Frères Taviani, 87).
Daniel :
Le cinéma italien est encore debout mais désabusé, l’âge d’or est passé, comme en témoigne La Terrasse (80) de Scola, qui fait de la résistance.
La relève se profile avec La Messe est finie (85) de Nanni Moretti.
Deux films émouvants des frères Taviani : La Nuit de San Lorenzo (82), son réalisme poétique, et Kaos (84), qui restitue le Pirandello sensible des nouvelles.
Une curiosité : le burlesque et macabre Général de l’armée morte (Luciano Tovoli, Italie/France, 83), tiré d’un roman d’I. Kadaré, avec le duo Piccoli/Mastroianni.
Le beau Marcello quitte l’Albanie pour la Russie et se fait lunaire dans le très beau film de Nikita Mikhalkov Les Yeux noirs (87, Italie/Russie).
En Europe
Le Secret de Veronika Voss (Fassbinder, All, 81) ; L’Arbre de la Connaissance (Nils Malmros, DNK, 81) ; Ma Vie de Chien (Lasse Hallström, Suède, 85).
Côté World Cinema
Le Sorgho rouge (Zhang Yimou, Chine, 87) et la découverte d’un cinéma qui va bientôt imprimer notre imaginaire ; Le Tombeau des Lucioles (Isao Takahata, Japon, 88), un dessin animé qui renouvelle le genre.
Coups de cœur personnels
J’apprécie l’itinéraire d’un Alan Parker , ce British (dans mon Top 10 avec Angel Hearth ) se renouvelle de film en film : en 82, il sort le mélodrame intimiste Shot The Moon mais aussi le musical The Wall (d’après le LP de Pink Floyd).
Je traverse une Debra Winger mania , du coup j’adore Un Officier et un Gentleman (Taylor Hackford, EU, 82) mais retiens aussi Urban Cow-Boy (James Bridges, EU, 80).
Une passade (prolongée) pour les films centrés sur les arts martiaux : Les Arts martiaux de Shaolin (Hong-Kong, 86, Liu-Chia Lang) avec Jet Li.
Who knows ?
Le film d’horreur et d’épouvante
par Krisztina
Amorcé dès le milieu des seventies, le genre, sous toutes ses formes, est absolument florissant pendant toute la décennie. Sans doute est-ce dû aux besoins accrus du public américain, sous l’ère Reagan, de distraction et d’exorcisation de la violence. Je suis très friande de ce genre et ai sélectionné quelques titres sous diverses catégories.
Films d’horreur artistiques/cinéma indépendant
David Cronenberg (un Canadien) y excelle depuis 1970 mais nous livre, entre autres films de terreur psychique/sociétale, le perturbant Videodrome (83), critique des médias et de notre dépendance à ceux-ci, miroir de notre solitude. Si le sujet ne vous tente pas, regardez-le au moins pour la talentueuse Blondie/Debbie Harry, elle campe un des rôles principaux.
Possession (81) d’Andrzej Zulawski, un Franco-Polonais, est un véritable ovni, profondément troublant, que les fans cherchent encore à décoder. En Allemagne de l’Est (!), une folie grandissante s’empare d’une jeune et belle Isabelle Adjani, et… Je le recommande vivement, mais seulement si vous avez l’estomac et l’esprit accrochés.
Films de zombies (plus ou moins drôles)
Série B : Evil Dead (81) et Evil Dead II (87) de Sam Raimi (EU), qui réalisera Spiderman , bien plus tard. Films archi-cultes qui posent les bases de la trame d’horreur américaine classique : un groupe d’étudiants américains, plutôt odieux, arrive dans une maison abandonnée dans la forêt, exhume un vieux grimoire et…
George A. Romero (EU), en maître incontesté du genre depuis les 70ies , nous propose Day of the Dead (85).
Le film slasher se rapproche de ce genre d’horreur comique, avec effusions de sang exagérées et aspect slapstick . En effet, durant les années 80, le public friand de gore va côtoyer la trinité des serial killers psychopathes, tous américains :
– Freddy Kruger ( Nightmare on Elm Street , Wes Craven, 84, avec un tout jeune Johnny Depp ;
– Jason ( Friday the 13th , Sean Cunningham, 80) ;
– Mike Myers ( Halloween II , Rick Rosenthal, 81, sequel du film réalisé par Carpenter en 78).
Ils vont définir, au fil de leurs innombrables suites et adaptations, un certain cinéma culte, de pur divertissement bien entendu, surtout auprès des adolescents et des jeunes adultes, ainsi que donner naissance à de nombreuses règles utilisées dans l’horreur dans les décennies suivantes. Wes Craven réalisera encore la série des Scream , sans pouvoir égaler l’originalité du terrifiant Freddy.
Films d’horreur/action indépendants
John Carpenter (EU) définit son propre style avec The Fog (80), le dérangeant et accusateur They Live (88) et surtout The Thing (82), film incontournable dont la terreur parvient à nous saisir des années après. Une expédition est portée disparue en Antarctique, il semblerait qu’une maladie, similaire à la rage, se propage lentement au sein des équipes scientifiques, et… Carpenter nous offre encore, dans la foulée, une adaptation classique mais jouissive du roman de Stephen King Christine (83), la Plymouth Fury rouge tueuse.
Films d’horreur/science-fiction
Aliens (86) de James Cameron, avec un « S » cette fois, la suite d’ Alien (79, R. Scott), plus cruelle, peut-être plus sanglante et moins subtile, mais tout à fait réjouissante. Sigourney Weaver reprend le rôle-clé, et on en apprend davantage sur cette intrigante forme de vie.
Poltergeist et sa suite en 86 (voir supra).
Ciné-Phil RW, Daniel Mangano et Krisztina Kovacs