Du 30 novembre au 7 décembre 2018, un vent méditerranéen s’est propagé sur la ville multiculturelle de Bruxelles. Fictions, documentaires, courts métrages, concerts, soirées et spécialités culinaires, tout s’est mélangé au Festival cinéma méditerranéen de Bruxelles.
Nikos Labôt était présent le mercredi 5 décembre 2018 au Botanique pour le Festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles. Her Job , une fiction qui aborde les difficultés que cause la crise économique, mais surtout sur une femme, sur l’espoir et sur la confiance en soi.
Panayiota est une épouse et une mère de deux enfants. Elle n’a jamais travaillé de sa vie. Un jour, elle apprend par une voisine qu’un nouveau centre commercial va ouvrir et que cela va offrir de l’emploi. Elle y est embauchée comme femme de ménage.
Au début, Panayiota est une femme soumise à son mari. Elle s’occupe de sa famille, sans avoir beaucoup de respect en retour. Elle n’a pas confiance en elle et vit machinalement. En obtenant un boulot de femme de ménage, sa vie va changer : elle rencontre d’autres femmes qui deviennent ses amies. Dans cet environnement, les femmes s’entraident mais il y a également une certaine rivalité. Elle devient une employée modèle, sa fille commence à la respecter et se comporte mieux à la maison. Quant à son mari, il semble perturbé par ce changement. Il n’est désormais plus l’homme de la situation. Sa femme ramène des sous, fait des heures supplémentaires et il se retrouve à effectuer les tâches ménagères qu’il ne faisait jamais. Panayiota commence à se rebeller quelque peu mais sa confiance n’est jamais totale.
Her Job est très réaliste. Les acteurs ne surjouent pas. L’actrice principale joue parfaitement cette femme aux yeux constamment tristes et paniqués. Beaucoup de ressentis passent uniquement dans son regard, elle n’a pas besoin d’en faire beaucoup pour que l’on ait de l’empathie pour cette femme. C’est assez léger, tout en étant dur. La fin est un peu brutale : elle reste ouverte car pour le réalisateur, le plus important est de voir son évolution, pas de savoir ce qu’elle va faire après.