« Rome aurait-elle été la plus belle ville du monde si, en même temps, elle n’était pas la plus laide ville du monde ? », nous demande Pier Paolo Pasolini.

Rome, ville mère, à la fois aimante, destructrice, toujours fascinante. C’est dans un de ses quartiers les plus démunis que vit Mamma Roma, prostituée à la retraite reconvertie en marchande de fruits. Ettore, son fils adolescent, l’emmène faire un tour en scooter. Elle se montre mi-apeurée, mi-ennuyée de voir ses cheveux se défaire. En résulte un moment de complicité durant lequel elle lui avoue qu’elle voudrait le « voir devenir quelqu’un », faire envie à tous les autres, qu’il leur « montre qui il est ».

Anna Magnani, inoubliable symbole de la Rome populaire de l’après-guerre, est immense : fragile en son for intérieur, en apparence impérieuse.


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