The Soft Moon
Criminal Tour
Être bien ou mal luné
5 mars 2018 par Krisztina Kovacs dans Musique | temps de lecture: 2 minutes
Le 17 février, le Botanique accueillait le groupe californien gravitant autour de Luis Vasquez et son électro post-punk inclassable musicalement, mais bien ancré du côté (extrêmement) sombre de la force.
Être bien ou mal luné
Sens : Avoir un bon ou un mauvais comportement.
Ayant grandi dans le désert, auteur de textes désabusés et introspectifs, Vasquez s’intéresse tôt au punk mais passe par une étonnante phase jazz et musique électronique dans sa vingtaine. Ces pérégrinations auditives ont nourri le projet de The Soft Moon, qui voit le jour en 2010. Avec près de quatre albums à son actif sept ans plus tard, on peut dire que c’est un voyage d’expression et d’expérimentation personnelle jusqu’auboutiste dans lequel il s’entoure de différents musiciens. Vasquez se charge des synthés, du chant et des percussions (sur congas… et seaux).

Sa musique, qu’on pourrait croire empruntée et potentiellement sectaire, rassemble au contraire une foule diverse (si pas bariolée vestimentairement… noir c’est noir !). De fait, au bar du Bota, la moyenne d’âge est de trente-deux ans. On voit des punks et des goths sur le retour, des groupes de potes au look intello et des fashionistas minimalistes. Ils écoutent, révérencieux, la première partie, SARIN qui mêle darkwave et techno sombre. Dans peu de temps, ils se laisseront happer par les sons psychédéliques et la complainte désespérée mais puissante de Vasquez. Tantôt chuchotante, menaçante, tantôt vindicative, elle semble vouloir transmettre au public sa rage mais aussi sa solitude, comme un ostracisme volontaire.
The Soft Moon est une formation intéressante, à suivre donc pour les fans d’A place to Bury Strangers et Nine Inch Nails. Avec son Criminal Tour, The Soft Moon fait la promotion de son dernier album. Sorti en 2017, Criminal est plus « indus-rock » que les précédents. On peut regretter son ton moins « sincère » et novateur, même si certaines mélodies, étonnement plus posées et mélancoliques, demeurent envoûtantes.
L'auteurKrisztina Kovacs
Je pense qu’on apprend autant des murs et des visages au fil de voyages que du cinéma. Diplômée de l’ULB en littérature française et anglaise, j’ai bourlingué par les Pays-Bas…Krisztina Kovacs a rédigé 29 articles sur Karoo.
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