Moi, dans Deep Purple , je trouve que c’est comme dans le cochon. Tout est bon. Y compris Strombringer , l’album qui a fait fuir Ritchie Blackmore, qui est le plus détesté par les fans et qui a été longtemps mon préféré. Comme on chronique ici des chansons et non des albums, j’ai choisi de mettre Hold on en évidence parce que le titre est une excellente introduction en creux, c’est-à-dire sur un mode inhabituellement sobre, à la virtuosité des musiciens.

Coverdale ne hurle pas comme il le fera non-stop dans Whistenake à partir de 1987, mais mise sur la chaleur bluesy de son timbre. Glenn Hughes se la joue funky sans miauler ad libitum (ce qu’il aura trop tendance à faire en live). La basse de Hughes est à l’unisson avec la batterie de Paice, un métronome qui veille à ne jamais abîmer ses cymbales. Jon Lord utilise plus son piano que son Hammond et rappelle qu’il a joué beaucoup de rhythm and blues en marge de sa (pénible) passion pour les ponts rock-classique.

Et, bien entendu, Ritchie fait un solo parfait . Si vous n’avez pas le courage d’écouter tout le morceau, écoutez au moins le solo ( de 2’18’’ à 3’07’’ ) : court, précis, fluide et délié qui rappelle l’époque où Blackmore était un mercenaire de Joe Meek, un des grands producteurs anglais des sixties ( Telstar des Tornados, c’est Joe Meek, mais sans Blackmore). Hold on n’est pas sorti en 45 tours, mais Strombringer a été remarquablement réédité en 2009 à l’occasion du trente-cinquième anniversaire de l’album. On y trouve trois versions de de Hold on : remasterisée, remixée par Glenn Hughes et la très rare version quadrophonic d’époque.

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