Cerco un centro di gravità permanente , que l’on trouve sur l’album la Voce del padrone (1981) et sur toutes les compilations du grand Franco Battiato1 , est de ces chansons pop irrésistibles, à la fois légères et profondes, auxquelles aisément s’accrochent les souvenirs.

Sublime collage postmoderne, typique du maître par son goût immodéré des références culturelles tous azimuts — et du mélange des langues, et des philosophies orientales —, elle nous entraîne dans une danse intelligente et précieuse.

Pas sûr que le kitsch grandiose et ridicule du clip soit du second ou du xième degré. Aucune importance. La caresse des sonorités quintessenciées de l’italien — même en anglais, même en français, en allemand, en arabe, Battiato chante toujours l’italien — efface toutes nos (éventuelles) réserves.

Et déjà le beat nous emporte, les chœurs mêmes — aussi improbables soient-ils — nous galvanisent.

C’est notre vie, son impossible équilibre, qui est ici en jeu. Alors dansons.