Avec Au temps où les Arabes dansaient, Jawad Rhalib nous propose une ode à l’art et à la liberté. Il nous emmène en voyage entre l’Égypte, la Belgique, le Maroc, la France et l’Iran. Un voyage à la rencontre d’artistes arabo-musulmans en questionnement sur la liberté dans leur art : « Peut-on tout dire ? Peut-on danser ? Peut-on en parler ? »
C’est à l’Espace Magh dans le cadre de la journée Ciné-Liberté que le documentaire a été diffusé ce 7 décembre. Il a plusieurs fois été nommé en tant que documentaire sur l’art mais également sur la politique, cette réalisation est engagée et dénonce. En effet, Jawad Rhalib n’hésite pas remettre en cause des traditions et des croyances pourtant ancrées dans la société arabo-musulmane mais également la société iranienne. Il critique le fait que « danseuse » soit une insulte, ou qu’on ne puisse être nu sur scène en parlant de l’Islam ou encore que les enfants ne puissent regarder un film sans entendre que cela les entraîne vers Satan. Cela en partageant de nombreux témoignages, de nombreuses histoires, mais également de nombreux points de vue d’artistes ayant fait face à l’intégrisme. Dans ce documentaire nous accompagnons de nombreux projets artistiques de leur conception à leur aboutissement. Nous voyons donc évoluer la réflexion des danseurs, acteurs, chanteurs qui réalisent ces projets.
Jawad Rhalib est un auteur et cinéaste belgo-marocain. Diplômé de la faculté de communication de l’UCL, il a déjà réalisé de nombreux courts métrages documentaires mais également quelques films de fiction comme Insoumise sorti en 2016. De nombreuses fois nommé pour ses différents travaux, ce réalisateur aborde et traite les sujets du réalisme social, de la mondialisation mais également des droits de l’Homme.