Ne le cherchez plus. Tout l’éclat de l’astre qui manquait le plus à ce début d’été, c’est Milena Vergara Santiago qui l’a capturé.

La jeune artiste bruxelloise Milena Vergara Santiago a pris ces clichés ondulés lors d’un voyage à Hong Kong, à l’occasion d’une exposition de son père. Sont ressorties de son iPhone 13 une série de vagues multicolores qui emprisonnent la lumière dans des reflets irisés. L’image, sur support papier, est retravaillée, légèrement pixelisée, pour arborer des tons rose et bleu (sur Mare XV), jaune et vert, orange et bleu foncé… qui enveloppent l’agitation marine d’une certaine sérénité. S’en dégage une puissance édulcorée, une luminosité à la fois singulière et curieusement apaisante, des eaux sauvages savamment glamourisées. Et le regard se perd instantanément dans ces vagues infinies qu’aucune ligne d’horizon ne vient entraver.

Lors d’une exposition au Parcours d’Artistes (Saint-Gilles, Bruxelles) en avril 2024, Milena a cousu toutes ces vagues entre elles et les a mélangées à des palmiers photographiés en contre-plongée, des arbres dont la cime mord une partie d’un ciel bleu immaculé. Il s’agit d’une série d’autres photos prises lors d’un retour aux sources en terres hispaniques, chez sa grand-mère. Ce patchwork de 3 mètres de haut, immense, rassemble tous les attributs d’un été teinté de nostalgie. Une mosaïque géante de souvenirs de voyage dont le trait d’union est la nature et en toile de fond, la famille, qu’une veine créatrice vient fédérer. Le tout forme un tsunami aérien d’une incroyable légèreté, dans lequel il est doux de se plonger.