La pénombre nous effraie et nous fascine ; elle trouble nos sens et débride notre imagination. Par son pouvoir de suggestion, le noir fait naître dans notre esprit des monstres. Les écrivains et cinéastes l’ont bien compris. Ils aiment truffer leurs récits de caves et de forêts obscures pour nous foutre la pétoche et nous adorons ça !

Dans Peur(s) du noir , six pointures de la BD animent leur univers et nous proposent de partager avec nous leurs terreurs nocturnes. D’essais plus graphiques à des récits plus narratifs, chaque auteur exploite avec talent le noir et blanc afin d’apporter sa touche à une œuvre collective qui est bien plus qu’une simple suite de courts métrages . Les univers graphiques sombres et inquiétants s’entremêlent pour réveiller cette peur du noir qui est en nous, vestige de notre plus tendre enfance.

Un de ces récits s’inscrit dans la veine fantastique avec brio, celui de Charles Burns . L’auteur de Black Hole reste fidèle à son univers graphique froid, lisse, faussement naïf, qui dissimule des dangers insoupçonnés. Il propose également des thèmes qui lui sont chers : la métamorphose, l’adolescence, la vulnérabilité… Son dessin s’anime avec aisance et, au rythme de la voix enrouée du narrateur, nous emmène avec une précision implacable dans un récit de plus en plus inquiétant.

Nous vous laissons découvrir ou redécouvrir cet extrait qui risque bien de réveiller votre achluophobie !


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