Il est difficile de traiter un événement historique, en l’occurrence un haut fait d’armes comme un désastre militaire, sans parti pris idéologique. Il faut sauver le soldat Ryan en est une bonne illustration.

Le film s’ouvre sur une scène mémorable relatant le débarquement de Normandie, plus précisément l’arrivée de l’armée américaine sur Omaha Beach. C’est une terrible bataille, qui a d’ailleurs valu à cette plage le surnom de Bloody Omaha (« Omaha la sanglante »).

Avec cette scène, Spielberg a souhaité communiquer au spectateur cet aspect brutal et sanglant de la bataille. Cette séquence est filmée à hauteur d’homme, avec peu de plans larges, mais en privilégiant au contraire des plans courts, en gros plan. L’effet ? Permettre au spectateur de s’immerger littéralement parmi les soldats. Le réalisme a également été poussé très loin dans l’exposition des morts et des blessures. L’horreur de la bataille est soulignée à grand renfort d’hémoglobine et de boyaux. À revoir donc, si possible, le ventre vide.


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