, qui se traduit littéralement par « comment j’ai rencontré votre mère », est avant tout l’histoire de Ted et de ses amis, Marshall, Lily, Barney et Robin. Chaque épisode de la série met en scène un événement de leur vie, teinté d’humour et de comédie, comme c’est souvent le cas, traditionnellement, dans les sitcoms.

Pour les amateurs du genre, cette série qui n’est pas sans rappeler la légendaire Friends offre néanmoins beaucoup plus d’intérêt notamment grâce à l’originalité de sa mise en scène. Son fil rouge repose sur cette question : « comment ai-je rencontré votre mère ? » que pose Ted, en l’an 2030, à ses enfants. Chaque épisode de la série — d’une durée maximale de vingt-deux minutes — tente d’y répondre en exploitant à merveille les possibilités de la narration cinématographique moderne : retours en arrière fréquents, commentaires du narrateur, anticipation dans l’intrigue, etc. La majeure partie de l’intrigue se déroule donc dans les années 2000 puis 2010. Quelques détails tiennent le spectateur en haleine : « C’était le parapluie de votre mère et je ne le savais pas encore » , etc. Convenons avec les détracteurs de cette sitcom que si ce fil rouge tient et amuse pendant les trois premières saisons, la série s’essouffle assez vite. Aussi pourrait-on en conclure qu’elle n’est pas digne d’intérêt. Or, How I met Your mother reste divertissante et, disons-le, encore très actuelle.

Le principal intérêt qu’on peut y trouver se situe dans sa capacité, nous semble-t-il, à exploiter les limites d’un genre pour en frôler les frontières et aboutir finalement à une parodie des sitcoms. Ainsi, le spectateur a devant lui une galerie des personnages stéréotypés à l’extrême : Ted joue le jeune romantique, Barney, l’éternel séducteur, Robin, la femme libre et indépendante et enfin, Marshall et Lily forment le couple américain parfait.

L’espace scénique de la série exploite aussi des lieux mythiques : le salon de Ted, Marshall et Lily, le McLaren’s Pub, la cuisine de l’appartement, les taxis et le toit. Enfin, le discours des personnages et les péripéties dans lesquelles ils sont impliqués ont elles aussi un caractère cliché principalement dans les histoires sentimentales exploitées. Ce sont là des éléments qui prouvent, nous semble-t-il, que les scénaristes ont voulu, et avec succès, adapter et moderniser un genre télévisuel que les années 1980 et 1990 semblaient avoir définitivement épuisé.

How I met Your Mother n’est pas une série qui a marqué le petit écran par l’originalité de sa thématique, mais elle reste une sitcom qui, malgré certaines critiques fondées, a le mérite de revisiter un genre qui fait encore plaisir à regarder, surtout pendant l’été.

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