Surimpressions
Le nouveau rendez-vous pour les cinéphiles

Amateurs de cinéma, à vos agendas ! Le 5 octobre prochain, une nouvelle revue belge entièrement dédiée au 7e art arrive. Son nom ? Surimpressions.
Dès l’automne, Adrien Corbeel et Kévin Giraud officieront respectivement en tant que rédacteur en chef et directeur de publication de la nouvelle revue de cinéma Surimpressions. Baignant tous les deux dans le journalisme cinéma depuis plusieurs années, Adrien est critique pour RTBF culture, le magazine Télépro, le site de cinéma Cinergie, et pour Karoo depuis plusieurs années. Kévin écrit lui aussi des critiques pour Cinergie ainsi que pour Cinenews-Streamnews. Pour les suivre dans cette aventure, c’est une rédaction de passionnés qui les accompagnera. On peut notamment citer Elli Mastorou (critique pour l’Avenir et Les Grenades), Simon Lionnet (critique pour le Suricate Magazine) ou encore Thibault Scohier (journaliste pour La Revue Politique et rédacteur Karoo).
Le fond plutôt que la forme
Au programme de la revue, 48 pages de contenus creusés, analysés et de qualité. Chaque mois, Surimpressions reviendra sur huit sorties cinémas avec des critiques et des dossiers spéciaux. En plus de cela, différentes rubriques seront au rendez-vous. Flashbacks se penchera notamment sur des grands films et d’autres moins connus des dernières décennies ; des rencontres avec des personnalités du cinéma belge sont également prévues.
Celles-ci viendront entre autres expliquer leur métier (réalisateur, monteur, ingénieur du son). Surimpressions prévoit en plus de s’intéresser à l’actualité sur les festivals et évènements liés au cinéma en Belgique, mais on y retrouvera aussi des concours pour tenter de gagner des places de cinémas, des invitations VIP, et bien d’autres surprises. «En Belgique francophone, on a tendance à se satisfaire des revues cinéma françaises », nous explique Adrien au téléphone, lui qui espère bien s’implanter dans notre paysage médiatique.

De la qualité gratuite partout en Belgique francophone
Dans une Belgique francophone pauvre en journaux de cinéma, les deux journalistes ont fait le pari de créer un rendez-vous mensuel gratuit. Mais au fait, comment l’équipe derrière ce projet se finance-t-elle ? Grâce à des subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la publicité dans les pages et des dons, les différents acteurs de Surimpressions pourront gagner un revenu.
La revue sera disponible en Fédération Wallonie-Bruxelles et plus précisément dans les cinémas, centres culturels, universités et autres lieux liés à la culture. Adrien Corbeel commente : « J’ai envie de lire sur le cinéma, j’ai envie de lire des analyses, critiques, qui sont un peu plus fouillées que ce qu’on peut trouver dans la presse traditionnelle. Je n’ai pas envie de me contenter de ces revues françaises. Je veux trouver des articles sur les films qui sortent dans les salles de Bruxelles, de Namur, etc. » Avec un espace assez réduit dans les journaux plus traditionnels, le désir est également de pouvoir offrir une plus grande place aux articles de fonds sur le 7e art.
« C’était un des moteurs. La plupart des médias papier sont assez limités dans l’espace qu’ils peuvent donner au cinéma. Mine de rien, pouvoir écrire plusieurs milliers de signes sur un film ça permet d’aller plus en profondeur. »
Un choix osé
À l’heure ou la presse se consomme majoritairement en ligne, les deux hommes ont choisi de rester sur le format papier. « Pour le web, on est un peu enfermé dans ses propres intérêts, dans ce que nous proposent les réseaux sociaux. J’ai l’impression qu’on va un peu moins à la découverte de l’inconnu. Tandis que dans une revue papier, on ouvre la revue parce qu’il y a un article qui nous intéresse. Puis on commence à feuilleter et on va découvrir d’autres choses. C’est pour cela qu’on tenait vraiment à faire une revue de cinéma papier. » Un pari audacieux auquel le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel n’a pas hésité à apporter son soutien.
Un public au rendez-vous
Pour mener à bien ce projet, Adrien et Kévin ont lancé un crowdfunding auquel le public s’est montré très participatif. La preuve : l’objectif des 6000 euros a été atteint et même dépassé. Cet argent permettra de financer la rédaction mais également l’impression, la distribution, etc. « On est très content de l’engouement qu’a provoqué le projet. Je pense qu’il y a une certaine attente de la part d’un public cinéphile », explique-t-il. Pour ce qui est des objectifs visés, Adrien est clair : « On veut vraiment que Surimpressions s’installe dans le paysage médiatique et cinématographique de la Belgique. »
Pour donner un aperçu de ce qui les attend au public, les journalistes ont décidé de publier des chroniques « avant-goût » sur Instagram et leur site web. Et comme première critique, Adrien a choisi de traiter Les Crimes du futur du génial David Cronenberg, sorti le 25 mai chez nous. Devant un projet si excitant, il ne reste plus qu’à leur souhaiter bonne chance. Et surtout, vive le cinéma !
L'auteurGaëtan Perini
Passionné de cinéma, de photographie et de philosophie, j'ai également été diplômé après un Master en journalisme à l'IHECS. Le métier de critique cinéma étant ma principale vocation, je m'évade…Gaëtan Perini a rédigé 18 articles sur Karoo.
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