Et en même temps, le théâtre, plus que bien d’autres arts de la scène, permet d’avoir un décalage entre ce qu’on voit et ce qu’on est censé voir. Il y a moins de réalisme. C’est justement ce qui est drôle dans Tristesse animal noir : tu aurais pu mettre de longs cheveux bruns mais non, tu viens avec tes cheveux blonds et courts alors que la didascalie nous dit : « Jennifer a de longs cheveux bruns » ; et c’est ce qui fait rire la salle, c’est la beauté du théâtre. On s’abstrait totalement de l’apparence physique. Si on nous dit qu’elle est brune et qu’elle a des longs cheveux, on l’accepte. À l’inverse, rien n’empêcherait une comédienne brune de représenter Marilyn.

FB : Oui, mais c’est plutôt une question de légitimité. Quand on te donne l’autorisation, tu es prêt à tout et tu y crois à fond.

Tu joues ici avec Laurent Capelluto, qui fait partie de l’Infini Théâtre comme toi. C’est un hasard ?