critique &
création culturelle
Joseph
au nom d’une paire (de musiciens, forcément)

Avec un premier single et un premier clip, No Place Like Home , à découvrir toute cette semaine dans notre galerie, Karoo ne pouvait pas manquer l’occasion de faire plus ample connaissance avec Joseph. Rencontre avec Yannick et Benoît dans les Spector Studios du label Sub-continental.

Joseph dans la galerie Karoo !

© Laurent Burnier

Joseph, c’est un nom qu’on retient instantanément, mais on a aussi immédiatement envie de vous demander pourquoi ce nom-là ?
Ça s’est offert à nous un peu par hasard ! On a bien aimé le côté direct et puis le fait que ce soit un prénom : on ne sait pas si c’est un chanteur ou un groupe. C’est finalement plus un concept qu’un nom. C’était une blague au départ, mais on aime vraiment l’aspect familier et universel de ce prénom. Sans compter qu’il y a un côté « artisan » qui correspond bien à notre démarche.

No Place Like Home , c’est un premier single, mais on sent que votre rencontre ne date pas d’hier…
Oui, c’est vrai qu’on se connaît déjà depuis longtemps, pour avoir joué ensemble dans différents groupes : un groupe de Prog , un groupe de musique latine et puis on fait partie aujourd’hui encore d’un groupe de reprises des Beatles. Mais c’est clairement dans le rock qu’on se projette le mieux. Du coup, lorsque Yannick (Letawe, le guitar & vocal ) est revenu d’un long séjour Guatémala, on s’est retrouvé avec l’envie de faire quelque chose ensemble : c’est ainsi qu’est né Joseph, tout simplement.

Yannick à la guitare et Benoît à la batterie, donc…
C’est ça, le projet Joseph : à la base, je (Benoît Schiltz) ne suis pas batteur mais bien guitariste et bassiste. Je m’y suis donc mis il y a trois ans, lorsque l’on s’est lancé dans cette aventure. Je venais aux répètes une heure à l’avance pour m’entraîner (rires) ! Ça a forcément façonné notre musique, parce que la batterie reste un peu floue. Bien entendu, c’était plus basique au début, très blues et énergique. Disons que ça devient plus complexe au fur et à mesure. Mais je joue de la batterie pour Joseph : c’est lié à ce projet et je n’imagine pas d’en jouer pour un autre groupe. En plus, ça fait partie de l’histoire du rock en quelque sorte, cette histoire du batteur qui s’y colle au débotté !

Si l’on écoute aujourd’hui votre premier EP, c’est aussi parce qu’il y a eu la rencontre avec un label, Sub-continental ?
Oui, c’est vraiment en studio que la musique de Joseph s’est développée. Très simplement, on venait répéter dans la salle du Spector Studios et de fil en aiguille, on a commencé à enregistrer.

Le Spector Studios et le label Sub-continental , c’est Dorian et Dris, deux Français qui ont bien roulé leur bosse et qui se sont installés sur les hauteurs de Saint-Gilles, passionnés de rock seventies ou de dark Belgian disco ! Situé dans le bâtiment de la cellule 133 , le studio donne envie de se poser là pendant quelques heures pour s’immerger dans la musique, ambiance à la Lee Scratch Perry, pas de prise de tête et pourtant de la passion et du savoir-faire à revendre !

© Pierre Paulus

Avec No Place Like Home , on n’a d’ailleurs pas forcément l’impression d’écouter la musique issue d’une formule en duo.
L’enregistrement du EP l’année passée et celui de l’album qui est en cours ont vraiment été pensés et réfléchis collectivement. On s’est fixé une sorte de charte de départ : travailler de telle manière qu’on capture l’énergie du live (par exemple en enregistrant les voix sans casque ou en jouant les lignes de basse à la guitare), bref en voulant transmettre la chaleur humaine qu’on peut ressentir en concert ; mais on a beaucoup travaillé ensuite afin d’enrichir le son et d’éviter une certaine aridité de la formule guitare/batterie. Ce travail-là a été une découverte pour nous, et on y a pris beaucoup de plaisir.

Un mot sur le très beau clip qu’on a découvert dans la galerie Karoo ?
On le doit au collectif Ciclope , dont fait partie Bernardo Camisão qui avait enregistré dans les studios Spector. Ce collectif n’est pas a priori dans le même trip rock pop que Joseph, donc l’idée était de faire se rencontrer deux mondes assez différents. Le tournage a été formidable, ça a vraiment été une super-journée avec le casting, entièrement amateur, le parc Duden sous la pluie, profiter de chaque éclaircie entre deux averses… et le gamin qui est fascinant ! C’est évidemment important pour nous de pouvoir compter sur un travail d’une telle qualité pour nous faire connaître.

Et maintenant, les prochaines étapes pour Joseph ?
On va d’abord terminer l’enregistrement de l’album. On devrait avoir fini les prises de son d’ici deux mois, mais le travail qui suit est difficile à évaluer… Et puis il y a une série de concerts à venir cet été et des passages en radio. Les festivals seront plutôt prévus après la sortie de l’album !

Pour écouter et suivre Joseph ou acheter le EP No Place Like Home , suivez les liens !

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