La cinéthèque idéale
Mais… Les films qu’on emporterait sur une île, ceux qu’on offrirait à la personne la plus proche, ceux qu’on conseillerait à qui veut mieux connaître le cinéma, ceux qui nous semblent les meilleurs ? Au choix…
Phil RW
1 à 3 (j’admire, j’adore, ça influence mon travail, ma réflexion, ça me parle sans cesse, je revois sans me fatiguer…) :
1.
La Dolce Vita
(Fellini, Italie, 1960)
2.
Lawrence d’Arabie
(Lean, GB/EU,1962)
3.
La
Mort aux trousses/North by Northwest
(Hitchcock, GB/EU, 1959)
4 à 10 (choix assez aléatoire parmi mes 30 préférés/référentiels) :
4.
L’Avventura
(Antonioni, Italie, 1960)
5.
Heaven can wait
(Lubitsch, EU,1943)
6.
Casablanca
(Curtiz, EU, 1942)
7.
Le Trésor de la Sierra Madre
(Huston, EU, 1946)
8.
2001, Odyssée de l’espace
(Kubrick, GB/EU, 1968)
9.
Im lauf der Zeit/À la recherche du temps
(Wenders, Allemagne, 1976)
10.
Le Journal d’une jeune fille perdue
(Pabst, Autriche, 1929)
Mais difficile d’écarter Bringing up Baby , The Philadelphia Experiment , Some like it hot , The Party ; Huit et demi , La Notte ; le cinéma de Naruse/Mizoguchi/Ozu/Bergman ; Notorious , Citizen Kane , Les Enfants du paradis , Intolérance, Festen , Le Cabinet du docteur Caligari , L.A. Confidential , les deux premiers Parrain , The Deer Hunter et Duel (de Spielberg, le seul film auquel j’ai accolé la note 10/10), etc.
Nausicaa Dewez
Puisqu’il s’agit des films « que j’emporterais sur une île », j’ai choisi des films qui conjoignent pour moi grandes qualités esthétiques et scénaristiques ET plaisir du spectateur. J’ai recalé des films qui sont objectivement des chefs-d’œuvre, mais qui ne m’ont jamais procuré de plaisir en tant que spectatrice (je pense par exemple à Citizen Kane ) : des films que j’admire, mais que je n’aime pas.
Autre remarque : je constate avec un brin de tristesse qu’aucune réalisatrice ne figure dans mon top 10. Le nombre d’autrices au cinéma est évidemment beaucoup plus faible que le nombre d’auteurs, surtout si on considère l’histoire du cinéma dans son ensemble, mais aucune… Agnès Varda ( La Pointe courte et Daguerréotypes notamment) figurerait probablement dans mon top 20 ; Olivia (de Jacqueline Audry) a été un film important pour moi, mais si je ne peux prendre que 10 films sur une île déserte, ils n’en feraient pas partie.
1.
Mulholland Drive
(Lynch, USA, 2001)
2.
Bringing up Baby
(Hawks, USA, 1938)
3.
Todo sobre mi madre
(Almodovar, Espagne, 1999)
4.
Psycho
(Hitchcock, USA, 1960)
5.
Persona
(Bergman, Suède, 1966)
6 à 10 (sans ordre particulier) :
6.
Stromboli
(Rossellini, Italie, 1950)
7.
Singing in the rain
(Donen et Kelly, USA, 1952)
8.
Una giornata particolare
(Scola, Italie, 1977)
9.
On connaît la chanson
(Resnais, France, 1997)
10.
The Shining
(Kubrick, USA, 1980)
Krisztina Kovacs
Comme Nausicaa, puisqu’il s’agit « des films que j’emporterais sur une île », j’ai choisi des oeuvres qui allient, à mes yeux, qualités scénaristiques, stylistiques et plaisir personnel. J’ai omis Gaspar Noé et Lars von Trier, qui sont parmi mes réalisateurs préférés, mais que je ne re-regarde pas à l’infini, entendons-nous. Nausicaa a cité Almodovar Tout sur ma Mère dans son top 10, il y aurait aussi été pour moi, pareil pour Phil et Apocalypse Now (Phil : je ne l’ai pas cité mais tu as deviné que…).
Sans ordre particulier, donc, si ce n’est celui, approximatif, dans lequel je les ai vus au cours de ma vie :
-
Le Grand Bleu
(Luc Besson, FR/USA, 1988)
- La Leçon de Piano (Jane Campion, NZ/UK/USA, 1992)
- American Beauty (Sam Mendes, USA, 1999)
- Barry Lyndon (Stanley Kubrick, UK, 1975)
- Le Temps des Gitans (Emir Kusturica, SR, 1998)
- Rosemary’s Baby (Roman Polanski, USA, 1969)
- La Haine (Matthieu Kassovitz, FR, 1995)
- Les Valseuses (Bertrand Blier, FR, 1974)
- The Big Lebowski (Ethan et Joel Coen, USA, 1998)
- Ladri di Biciclete (De Sica, IT, 1948)
Daniel Mangano
L’idée d’emmener des films sur une île déserte m’a toujours paru bizarre. Je me sentirais un peu comme le personnage de L’Invention de Morel . Bref, le critère adopté sera celui du ressenti au moment de la vision. Donc éminemment déraisonnable vu que mes impressions contradictoires sont régulièrement victimes de mon côté midinette. Pardon pour les chefs-d’œuvre mal classés ou non classés.
- The Graduate (M. Nichols, USA, 1967)
- Blow Up (M. Antonioni, GB/Italie/USA, 1966)
- The Go-Between (J. Losey, GB, 1971)
- Les Enfants du paradis (M. Carné, France, 1945)
- Easy Rider (D. Hopper, USA, 1969)
- Umberto D (V. De Sica, Italie, 1952)
- Ivan le terrible (S. Eisenstein, URSS, 1945)
- Les Lumières de la ville (C. Chaplin, USA, 1931)
- Yol (Y. Güney, Turquie, 1982)
- Mes petites Amoureuses (J. Eustache, France, 1974)
Top garanti sans souci d’objectivité. Auraient pu s’y trouver : The Swimmer , Belle de jour , Il Sorpasso , Les Rapaces , Soleil trompeur , Épouses et Concubines , The Homesman .
Philippe (Leuckx)
- Voyage à Tokyo (Ozu, Japon, 1953)
- Stalker (Tarkovski, URSS/Alemagne de l’Ouest, 1979)
- Ladri di biciclette (De Sica, Italie, 1948)
- Una Giornata particolare (Scola, Italie, 1977)
- Cria Cuervos (Saura, Espagne, 1976)
- Tout sur ma mère (Almodovar, Espagne/France, 1999)
- Babel (Inarritu, Mexique, USA, France, 2006)
- Persona (Bergman, Suède, 1966)
- Amarcord (Fellini, Italie/France, 1973)
- Profession reporter (Antonioni, USA/Espagne/France/Italie, 1975)
Mais j’eusse dû évoquer Contes de la lune vague après la pluie (Mizogushi), Au fil du temps (Wender), L’Hirondelle et la Mésange (Antoine), Le jour se lève (Carne), Madame de (Ophüls), Casque d’or (Becker), French Cancan (Renoir).
Julien-Paul Remy
- Rashômon (Akira Kurosawa, Japon, 1950)
- Huit et demi (Federico Fellini, France/Italie, 1963)
- Lawrence d’Arabie (David Lean, Royaume-Uni, 1962)
- Apocalypse Now (Francis Ford Coppola, USA, 1979)
- Citizen Kane (Orson Welles, USA 1941)
- Orange Mécanique (Stanley Kubrick, USA/Royaume-Uni, 1971)
- If… (Lindsay Anderson, Royaume-Uni, 1968)
- Chinatown (Roman Polanski, USA, 1974)
- Le fils de Saul (Laszlo Nemes, Hongrie, 2015)
- The Arrival/Premier Contact (David Twohy, USA, 1997)