Sophie est une jeune chapelière qui mène une vie assez monotone. Malgré ses seize ans, l’adolescente agit toujours comme une adulte, très mature, voire parfois comme une personne âgée. Elle vit dans un monde où les magiciens et les sorciers font partie du quotidien. Un jour, elle fait la rencontre d’un des plus grands magiciens du pays : le séduisant Hauru. Verte de jalousie, la sorcière des Landes, pour qui Hauru est une chasse gardée, lui jette un terrible sort : Sophie se retrouve coincée dans le corps d’une femme de 90 ans. Elle n’a dès lors plus qu’une idée en tête : retrouver le magicien Hauru car il pourrait peut-être la libérer de son sort. Arrivée dans le château ambulant d’Hauru, Sophie comprend que ce dernier ne peut rien pour elle. Elle décide d’y rester et de s’habituer à son nouveau corps. Peu à peu, elle commence à éprouver des sentiments amoureux pour le beau magicien.

Dans la scène du jardin, Hauru veut montrer son jardin secret à Sophie. Elle est si émue et touchée qu’elle retrouve son corps de jeune fille. Elle garde toutefois les cheveux gris. C’est une scène merveilleuse mais aussi étrange car Sophie rajeunit tout d’un coup. Pourquoi ? Parce que pour l’une des première fois, Sophie agit comme une jeune fille de son âge, et non plus comme une vieille dame comme elle le fait souvent. Elle se laisse s’émerveiller, rêver, elle se libère de sa carapace. Sophie est dans une phase de transition, elle agit comme une jeune fille, mais elle est encore sous l’emprise du mauvais sort, et on le voit à travers sa couleur de cheveux qui reste grise. À la fin de la séquence, Sophie reprend sa forme de vieille dame. Cette scène illustre bien le thème de l’emprisonnement. Bloquée dans ce corps de personne âgée, Sophie se dévoile peu à peu, pour enfin retrouver son corps de jeune adolescente.

Le château ambulant est un film magnifique, plein de couleur et très poétique. Ce chef-d’œuvre d’Hayao Miyazaki traite de sujets, tel que la quête de soi et de son identité. C’est un film très symbolique et subtil, qui pousse à l’introspection dans un cadre imaginaire.