Edgar Kosma est un auteur belge de romans et de nouvelles, particulièrement connu pour son scénario de la BD à succès Le Belge . Ses œuvres, souvent humoristiques et absurdes, portent un regard sur le quotidien et les travers de notre société actuelle. #VivreAuVingtEtUnièmeSiècle est son premier récit poétique.

Chaque poème débute par un « c’était » et présente un aspect de la vie au XXIème siècle. Les poèmes sont de longueurs diverses et sont écrits dans une liberté apparente concernant la métrique. Le style est direct et contemporain : le lexique est relativement ordinaire, seul le jargon informatique peut parfois troubler. La plume de Edgar Kosma se caractérise par sa clarté et son l’humour, ce qui renforce l’impact des divers messages de ses poèmes dont le principal est l’aliénation des êtres-humains face au retentissement de l’arrivée des technologies dans nos vies.

Un récit est souvent lié aux discours qui cultivent le temps dans lequel il s’inscrit. La technologie est omniprésente dans la société actuelle : elle s’est petit à petit imposée dans les dernières décennies jusqu’à devenir une nécessité, un besoin, une banalité indispensable. Le sujet du récit poétique de Edgar Kosma puise justement son inspiration dans l’émergence de celle-ci dans nos vies et les retombées que cela a pu avoir. Il traite avec subtilité des comportements humains mis en relation avec la technologie et amène à en prendre conscience, mais aussi à se questionner sur le sens de nos actes maintenant régis par sa présence. Il aborde avant tout le fait que celle-ci a changé la perception de nombreux sujets, notamment celui de l’amour, de la vie privée et publique, de la maîtrise du temps par les êtres humains, des liens sociaux, du rapport au savoir, etc.

C’était prendre conscience

Que tout pouvait être trouvé

Via Google

C’était réaliser

Que plus rien

Ne se cherchait ailleurs

C’était se demander

S’il existait encore une question

Qui n’y connaisse pas

Un semblant de réponse

C’était googler cette question

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Pour n’en lire que les trois premiers

En diagonale

Les mots de Edgard Kosma, c’était être questionné par ce qui fonde notre réalité. Son pince-sans-rire plonge le lecteur dans une situation d'inconfort dès lors que ce qui nous fait rire nous questionne intimement. Le rire devient ici comme une alarme, une alerte qui peut prendre la forme de la dérision, de la tristesse, de l’indignation, du trouble. Il y a une part de provocation dans ces mots : on est face à des caricatures de notre quotidien. Derrière cette écriture satirique et humoristique, Edgar Kosma renvoie le lecteur à la question du sens de ses actes. Il nous amène à avoir un regard plus conscient sur ce quotidien ayant épousé la technologie.