La dystopie de 1985 de Margaret Atwood n’a rien perdu de sa férocité et trouve quantité d’échos dans l’Amérique de Donald Trump. Son adaptation en série (pour la chaîne Hulu) impressionne tant par ses qualités visuelles que par l’interprétation d’Elisabeth Moss, visage (é)mouvant du désastre.
[Attention : cet article révèle des moments
d’intrigue importants de la série.]
En nombre, des côtes, bas du dos, poignets ou omoplates tatoués de l’adage latin Nolite te bastardes carborundorum ou de sa traduction anglaise Don’t Let the Bastards Get You Down . Des jeunes femmes, coiffées de cornettes et vêtues d’écarlate, faisant des apparitions silencieuses mais lourdes de sens dans des tribunaux américains. Les réseaux sociaux s’affolant tout récemment de la chasse au trésor lancée par la comédienne Emma Watson – connue pour ses prises de position et ambassadrice des Nations unies pour l’égalité des sexes –, ayant profité d’une tournée de promotion à Paris pour disséminer cent exemplaires du brûlot féministe de Margaret Atwood dans la capitale française.