critique &
création culturelle
Connaissez-vous la littérature flamande ?
Entretien avec Elise Vanoosthuyse de Literatuur Vlaanderen

Karoo part à la découverte du marché du livre flamand avec une interview 1 d’ Elise Vanoosthuyse pour Literatuur Vlaanderen , l’équivalent de la Promotion des Lettres en Fédération Wallonie-Bruxelles. Immersion dans le monde de la littérature flamande et de ses rouages.

Literatuur Vlaanderen est l’équivalent de la Promotion des lettres en Fédération Wallonie-Bruxelles. Comme la Promotion, cette institution vise à aider tous les acteurs de la chaîne du livre, ainsi qu’à favoriser « la création, l'édition et la diffusion de la littérature » . Cette interview complète deux articles sur les classiques de la littérature contemporaine flamande et part d’une simple curiosité pour celle-ci, du désir qu’elle soit davantage connue de notre côté de la frontière linguistique. Et d’ailleurs, pourquoi la littérature flamande n’est-elle pas plus connue en Belgique francophone ? Les auteurs belges francophones sont-ils populaires en Flandre ? Avec Elise Vanoosthuyse, nous discutons dans cet entretien des possibilités d’un plus grand échange littéraire entre les frontières linguistiques, mais aussi des freins réels à la collaboration des deux institutions. Il est également question de la manière dont les lettres flamandes se présentent au monde, se positionnent par rapport à leur voisin néerlandais, mais aussi comment elle se situe dans l’ensemble belge.

Elise Vanoosthuyse

Pouvez-vous présenter Literatuur Vlaanderen, ses objectifs, et nous dire en bref quelle est votre fonction au sein de cet organisme ?

Literatuur Vlaanderen (LV) est un organisme financé par le gouvernement flamand et son département culture. Nous soutenons le secteur des lettres en Flandre grâce à différents types de subsides. Nous aidons les auteurs, les traducteurs, les éditeurs, mais aussi les organisateurs de festivals ; on essaie de toucher tout le monde, de l'auteur au lecteur. Et on le fait en Flandre, en premier lieu, mais aussi via Flanders Literature , notre site en anglais, par lequel on essaie de faire connaître la littérature flamande à l’international. Et en ce qui me concerne, je suis responsable de la promotion de la prose et des livres illustrés. Je fais aussi en sorte qu’il y ait le plus possible de traductions de nos livres.

Vous parlez de vos objectifs nationaux et internationaux. L’exportation de la littérature flamande est-elle tout aussi importante que le travail fournit à l’intérieur du pays ?

Si on regarde l’aspect purement financier, un plus grand budget va à ce que nous faisons à l’intérieur du pays, aux auteur·rices, aux traducteur·rices, aux éditeur·rices d’ici et aux organisateur·rices. La promotion de la lecture, par exemple, est un aspect très important de notre travail : on veut toucher les lecteur·rices. On ne le fait pas nous-mêmes en fait, mais nous travaillons pour cela en collaboration avec Iedereen Leest 2 , une organisation qui met en œuvre des projets autour de la lecture que nous finançons. Donc on facilite toutes sortes de choses, mais nous ne faisons pas tout nous-mêmes. Il y a en tout 25 personnes qui travaillent pour LV, dont neuf ou dix pour l’international. Mais si on regarde l’aspect purement financier, c’est toujours le côté national qui prime.

On sait que du côté francophone du pays, beaucoup d’auteur·rices se font publier en France. La réciproque en Flandre existe-t-elle ? Quelle est la part des auteur·rices flamand·es publié·es aux Pays-Bas ?

C’est difficile de donner un pourcentage, car ça dépend d’un genre à l’autre. Si on prend par exemple la fiction et la non-fiction (les essais), on a en fait la même situation que chez vous : les publications sont très concentrées sur les Pays-Bas et certainement sur Amsterdam ; la plupart des éditeurs ont leur siège là-bas. Il y a, depuis une dizaine d’années plus ou moins, un certain nombre de nouvelles maisons d’édition en Flandre, mais il y a toujours l’idée que si on veut s’établir en tant qu’auteur·rice, si on veut être lu·e, il faut aller aux Pays-Bas, et donc il y a encore pas mal d’auteur·rices qui préfèrent être publié·es là-bas. Mais si on prend la littérature jeunesse par exemple, on a des maisons d’éditions de renommée en Flandre. Pareil pour la bande dessinée. Donc ça dépend un peu du genre. Mais en effet, le marché néerlandais est encore très important pour beaucoup d’auteur·rices flamand·es.

Mais en ce qui concerne les lecteur·rices, une étude a montré qu’il y a toujours un écart entre les lecteurs flamands et les lecteurs néerlandais, en ce sens qu’ils ont chacun toujours une préférence pour les auteur·rices de leur propre pays. On voit donc une sorte de « chauvinisme » chez les  lecteur·rices flamand·es et néerlandais·es, ou peut-être sont-ce les noms des auteur·rices qui leur parlent davantage. Mais bien sûr il y a des exceptions, quelques auteur·rices de chez nous sont très populaires aux Pays-Bas, et inversement.

Serait-ce alors un objectif pour LV d’inciter à terme ces auteur·rices flamand·es à publier en Flandre ?

Nous n’avons certainement pas l’ambition de créer une maison d’édition « d’état ». Je pense que les auteur·rices flamand·es qui publient aux Pays-Bas, cela relève de la tradition. C’est probablement pareil en France : il y a des maisons d’édition anciennes et prestigieuses à Paris, et c’est pareil pour nos auteur·rices, il y a quelques maisons prestigieuses à Amsterdam. Donc non, nous n’essayons pas de rapatrier ces auteurs.

Pensez-vous qu’il y a davantage de collaboration entre les Pays-Bas et la Flandre qu’il y a de collaboration entre la France et la Fédération W-B ? Je vois par exemple que vous partagez votre canon littéraire 3 avec les Pays-Bas, quelque chose que nous ne ferions pas avec la France…

On essaie en effet de collaborer avec les Pays-Bas. Nous avons un plus petit marché que le marché du livre francophone, et le néerlandais n’est pas non plus une langue très connue, donc nous avons besoin de cette collaboration, parce que le marché du livre est limité, et aussi pour les maisons d’édition qui distribuent dans les deux pays, et qui font donc aussi moins la différence.

Comment exportez-vous la littérature flamande ?

Sur notre plateforme Flanders Literature, nous montrons une sélection d’œuvres flamandes. Il n'y a évidemment pas tout, et souvent nous effectuons une sélection de quelques titres dans l’œuvre d’un·e auteur·rice, sinon ce serait un trop grand aperçu pour les éditeurs et éditrices à l’étranger. À travers cette plateforme, on cherche à mettre la lumière sur notre littérature.

Et puis on passe pas mal de temps aux foires du livre à l’étranger, à Angoulême pour la bande dessinée, à Bologne pour la littérature jeunesse, puis à Francfort qui est la plus grande foire pour tous les genres, et nous allons aussi à Londres, principalement pour la fiction et les essais, et un peu aussi pour la littérature jeunesse. Évidemment, ces temps-ci, c’est différent, mais nous sommes tout de même allés à plusieurs foires, principalement en Europe, mais aussi en dehors, en Chine et au Mexique. Aux foires, on a des conversations avec des maisons d’éditions de tous les pays possibles et imaginables, en tête à tête, plus ou moins 30 minutes, et puis nous vendons des livres, nous les présentons et essayons de les rendre attractifs. Sur base de notre pitch, ils décident si le livre pourrait intéresser leurs lecteurs.

Sur notre site web, on peut retrouver aussi la plupart des titres accompagnés de fragments traduits en anglais, comme ça les éditeur·rices ont déjà une idée de comment le livre est écrit, et puis iels le font parfois lire par un traducteur·rices ou quelqu’un qui connait le néerlandais et écrit un rapport de lecture. Les éditeur·rices allemands lisent encore souvent en néerlandais, et se font un avis par eux-mêmes, mais pour beaucoup de pays, ça se passe grâce aux traducteur·rices. Ils sont des ambassadeur·rices important·es de notre littérature, qui connaissent les éditeur·rices de leur pays et peuvent estimer quels thèmes, quels livres pourraient bien fonctionner.

On organise aussi des publisher’s tour , où l’on invite des éditeur·rices étranger·ères, pour une visite autour d’une genre en particulier, où on les met en contact par exemple avec des auteur·rices et illustrateur·rices. Ça dure une semaine, du lundi au vendredi, et c’est comme un voyage scolaire où l’on fait toutes sortes de sorties, principalement autour des auteur·rices et de la littérature, mais iels découvrent aussi quelques villes, comme Anvers, Gand, Bruxelles, en fonction du genre choisi, et iels ont ainsi un background en terme de culture. On espère que de cette manière iels seront enthousiastes par rapport à notre littérature, et qu’iels seront ainsi plus vite convaincu·es s’iels hésitent, ou qu’iels retournent chez eux avec des idées.

En 2016, avec les Pays-Bas, nous étions aussi le pays vedette à la foire du livre de Francfort et de cette manière nous avons aussi attiré les regards sur notre littérature.

Qu’avez-vous visité par exemple lors du dernier publisher’s tour ?

On le fait généralement deux fois par an, pour un genre littéraire différent à chaque fois. En novembre, c’était pour les éditeurs jeunesse. Iels avaient logé à Anvers, et puis nous avons fait une sortie avec l’auteur d’un roman historique pour la jeunesse qui se passe à Gand. Il les a emmenés dans quelques endroits où se déroule son intrigue. Nous sommes aussi allés visiter les ateliers de certain·es illustrateur·rices, nous avons laissé les auteur·rices et illustrateur·rices se faire interviewer. Et puis on essaie de montrer des endroits qui leur parlent, des librairies ou des bibliothèques par exemple. Et c’était justement la Voorleesweek 4 , une campagne qui vise à convaincre les gens de l’importance de lire à voix haute aux enfants, et donc cette semaine-là on a demandé à quelques auteur·rices et illustrateur·rices de venir lire pour nous en anglais. Donc ce sont de chouettes activités interactives.

Y a-t-il des auteurs qui sont davantage populaires à l’étranger qu’en Flandre et inversement ? Quelle est la différence entre la perception de votre littérature en Flandre et à l’étranger ?

J’ai récemment participé à un débat d’experts à l’université d’Anvers ; la discussion tournait autour de la question de l’existence d’une littérature belge (c’est-à-dire d’une essence de la littérature belge) ; cette éternelle discussion. J’ai dit que, selon moi, elle n’existe pas vraiment, mais que je ne pense pas non plus que la littérature flamande existe, ou en tout cas pas « LA » littérature flamande, parce qu’il y a tellement de genres différents, et à l’intérieur de ces genres il y a encore tellement de sous-branches, donc c’est difficile de dire que nous portons une image particulière de la Flandre. Les pays scandinaves, par exemple, ont réussi à imposer une certaine « patte », une certaine image, ce qui est plus difficile pour nous.

Il n’y a pas vraiment quelque chose en particulier que nous mettons en avant, une voix particulière qui représenterait la littérature flamande, on ne peut pas dire par exemple « la littérature flamande est absurde comme Magritte » ou que sais-je. Il y a en effet des livres qui réussissent mieux en traduction qu’ici, ou l’inverse, mais c’est toujours difficile à anticiper. Si c’est très belge, dans l’histoire ou dans les thèmes du livre, où il faut avoir un bagage historique pour saisir le contexte, alors on ne le prendra probablement pas dans les salons à l’étranger. Mais un livre comme La Merditude des choses de Dimitri Verhulst  a été très populaire, même au Japon : il y a probablement quelque chose qui matche avec la culture japonaise, mais c’est difficile pour nous dans ces cas-là de prévoir le succès d’un livre à l’étranger.

À l’inverse, De Buitenkant van meneer Jules de Diane Broeckhoven, qui n’était pas un flop en Flandre, mais qui a eu un succès énorme en Allemagne, et a reçu là-bas beaucoup plus d’attention qu’ici, beaucoup plus d’exemplaires ont été vendus là-bas.

Que représente le marché wallon pour la Flandre ? Nous avons évoqué plus haut la différence entre perception interne et externe au pays ; où se situe la Wallonie dans cet ensemble ?

C’est pour nous un marché à part, en ce sens que nous essayons de plus en plus de créer un lien avec ce marché, puisque nous formons en effet un pays. Le problème est que, si on demande à quelqu’un dans la rue en Flandre de citer trois auteurs francophones, c’est compliqué. La plupart connaissent Amélie Nothomb, mais je pense qu’il y a encore du chemin avant de mieux connaître les auteurs des deux côtés de la frontière linguistique.

L’année passée pour la Foire du Livre de Bruxelles , on a mis en place Flirt Flamand : des rencontres bilingues entre auteurs flamands et francophones. Il y a aussi certaines maisons d’édition qui travaillent déjà ensemble, mais il y a bien plus de potentiel que ce qui se fait en ce moment. Sur les foires internationales nous sommes bien plus souvent avec les Pays-Bas, et alors là oui, la Wallonie est comme un pays étranger, c’est bizarre à dire mais c’est la disposition de ces salons. On organise également régulièrement des lectures d’œuvres par leurs auteurs dans les classes, et on envisage de faire venir des auteurs francophones en Flandre et vice-versa.

De ces manières, on espère qu’il y aura davantage d' interactions entre nos littératures , mais ce n’est évidemment pas quelque chose qu’on peut changer en une année. On espère tout de même que dans quelques années on pourra voir la différence, et qu’il y aura plus d'interactions.

Quels auteurs, livres et tendances s’exportent-ils le mieux vers la Wallonie ?

En fiction, les grands noms de chez nous sont aussi les grands noms en Wallonie, comme Tom Lanoye et Stefan Hertmans. David van Reybrouck et plus récemment Bart Van Loo sont aussi des noms importants. Van Loo a eu son livre, Les Téméraires , adapté en podcast par la RTBF 8 . Il y a également pas mal d’échanges en poésie : c’est un genre à part, il y a de plus petits acteurs, mais aussi de très bonnes petites maisons en Wallonie, qui sont très ouvertes à la littérature néerlandophone ou flamande. Certains éditeur·rices ont aussi des accords pour publier les livres des uns et des autres, comme Pastel en Wallonie.

C’est intéressant qu’un genre comme la poésie fonctionne bien dans l’échange Flandre-Wallonie, quand on sait que c’est un genre difficile à traduire...

Oui, mais ce sont de petites publications, pas des impressions de 10 000 exemplaires, il y a régulièrement des éditions bilingues de recueils de poésie. Les poèmes du poète national sont aussi dans les deux langues. Ça s’explique aussi parce que les plus petites maisons d’éditions ont plus d’enthousiasme pour ce genre de collaboration, tandis que des grosses maisons d’éditions, à Paris par exemple, ont évidemment moins l’idée de travailler à la connexion Wallonie-Flandre.

Literatuur Vlaanderen est comparable en Fédération Wallonie-Bruxelles à la Promotion des Lettres. Y a-t-il une certaine coopération entre les deux institutions lors d’événements internationaux, dans le but de représenter la littérature de manière commune ?

En réalité, ça se fait chacun de notre côté. Si on va à Francfort par exemple, on partage un stand avec les éditeurs flamands et Flanders Investment and Trade, une organisation qui s’occupe de l’exportation des « produits » flamands ; ce n’est pas une organisation purement culturelle. De son côté, la fédération Wallonie-Bruxelles partage son stand avec les éditeur·rices wallon·es. Il y a beaucoup de salles et d’étages à Francfort, donc on est plus souvent avec les Pays-Bas, et la Wallonie avec la France. Ce serait compliqué d’être sur le même stand ; en Europe je pense qu’il y a quand même beaucoup de gens qui savent qu’en Belgique, on parle français et néerlandais, mais en dehors, la plupart se disent qu’on parle français en Belgique et ne connaissent même pas le néerlandais. C’est la langue qui fait que c’est difficile de collaborer davantage et de se présenter comme un ensemble. Ce serait plus complexe de se présenter avec des éditeur·rices flamand·es et des éditeur·rices francophones, avec encore à côté les stands des Néerlandais et ceux des Français.

Cela n’a donc pas de sens d’estampiller la littérature de « belge » pour le public international ?

Je sais que la Wallonie fait ça de plus en plus, avec la campagne Lisez-vous le belge ? (LVLB), par exemple. Ils jouent sur le belge, ce que nous faisons peut-être moins, c’est peut-être aussi parce que la Belgique est plus souvent associée à son côté francophone. Alors que nous, on essaie toujours de faire comprendre que la Belgique, c’est un pays avec trois langues nationales, et que dans le nord, en Flandre, on parle néerlandais. On compare ça souvent avec l’anglais aux USA et au Royaume-Uni : la Flandre a la même langue que les Pays-Bas, mais avec différents accents, et parfois quelques mots qui diffèrent, mais qui se comprennent parfaitement entre eux. Mais en ce qui concerne le fait de le jouer sur l’identité nationale, il y a moins de projets qui vont en ce sens.

Question traduction : en quelles langues les livres flamands sont-ils traduits en majorité ?

L’allemand est encore et toujours la langue la plus importante, le néerlandais et l’allemand étant assez proches, la culture est aussi assez similaire ; il y a beaucoup de traducteur·rices actif·ves, et si une maison d’édition a traduit un livre, elle suit généralement l’auteur·rice par après, ce n’est souvent pas un one-shot . On a aussi été le pays invité à Francfort, et de ce fait il y a eu pas mal de traduction vers l’allemand. Beaucoup de gens en Allemagne lisent le néerlandais, donc la barrière de la langue est moins grande, et c’est plus facile de juger par soi-même un livre, et de prendre plus vite une décision.

Mais en 2020, le français était tout de même la langue la plus populaire, celle vers laquelle les livres étaient le plus traduits. Mais le plus souvent c’est l’allemand, l’année passée était de toute façon une année particulière.

En parlant d’année particulière, quel a été l’impact du covid en Flandre sur le marché du livre ?

Nous disposions d'un budget gouvernemental provenant du fonds d'urgence pour l'indemnisation des dommages causés par le covid , mais malheureusement, ce budget n'était pas destiné aux éditeur·rices. En tant qu'acteur·rices économiques, iels pouvaient faire appel à d'autres fonds et compensations de la part du gouvernement.

Pour l'instant, nous travaillons à un plan de relance pour l'ensemble du secteur du livre, y compris les éditeur·rices . On peut aussi dire que moins de livres ont été publiés en 2020 par rapport aux années précédentes ‒ cela doit donc très probablement être le résultat de la crise du covid. On constate également un net changement en termes d'achat et de vente : beaucoup plus de livres sont achetés en ligne qu'auparavant. Concrètement, cela signifie que, très souvent, cela se fait par l'intermédiaire de partenaires étrangers (bol.com, amazon), ce qui fait que les bénéfices vont également à l'étranger.

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