critique &
création culturelle

Interview de l’été

Alain Cabaux

Alain Cabaux est un pilier de Radio Campus depuis 35 ans : c’est à lui qu’on doit une bonne partie de la programmation unique de la radio de l’ULB, sans doute la seule fréquence audible à Bruxelles pour tout mélomane qui se respecte. C’est aussi dans son émission du vendredi matin que Karoo a commencé à poser sa voix devant un micro !

Quel livre emporterez-vous cet été en vacances ?
Je prendrai une quinzaine de livres avec moi. En fait, tous ceux que j’ai acquis cette année et que je n’ai pas encore pris le temps de lire. Parmi ceux-ci, il y aura Les Grands de Sylvain Prudhomme, une fiction autour du groupe musical bissau-guinéen Super Mama Djombo. Je tourne autour depuis des semaines et me réjouis de l’entamer. En espérant ne pas être déçu…

Quelle serait la destination idéale pour vos vacances ?
Une île au large de l’Afrique : Cap Vert, Zanzibar, Madagascar, … Une chambre d’hôtel simple donnant sur un petit port d’où chaque matin je pourrais, volets fermés, écouter « monter l’ambiance » avant de m’y plonger.

Quel album retenez-vous de la saison qui vient de s’écouler ?
Question difficile s’il en est quand, comme moi, on s’évertue à écouter au moins une vingtaine de références chaque semaine pour nourrir ses programmes. Mais puisqu’il faut bien choisir, je dirai le dernier disque de Cécile Schott alias Colleen, rencontre improbable mais au combien réussie entre le dub jamaïcain des années 60 à 80 et un instrument baroque : le dessus de viole, version réduite de la basse de viole qu’elle utilise depuis ses débuts. L’album s’intitule Captain of none et est paru sur le label Thrill Jockey.

Quels sont vos projets pour la rentrée ?
J’aimerais profiter du mois d’août pour commencer l’enregistrement d’une série, déjà écrite, de formats courts pour la radio sur le modèle du « Je me souviens » de George Perec. Je reprendrais ainsi à mon compte, avec un peu de nostalgie je le concède, une série initiée en son temps par celui à qui je dois beaucoup en terme de radio : Stéphane Dupont.

Cela fait longtemps que tu fais de la radio, la passion est toujours intacte ?
Cela fait 35 ans et oui, la passion reste intacte. Je me considère plutôt comme un passeur et je pense que tant que mes sens, singulièrement l’ouïe, vibreront pour des créations de tous horizons, j’éprouverai du plaisir à les mettre en onde pour les partager.

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