Pour démarrer, L’Ancre, comment ça marche ? Qu’est-ce que c’est ?

Noémi Haelterman : Nous sommes un théâtre de création, donc soit on accueille des spectacles extérieurs, soit on monte nos propres spectacles qui tournent ensuite. Nos productions les plus connues sont Un homme debout , mis en scène par Jean-Michel Van Den Eeyden (le directeur) et Nés poumon noir , une autre de ses pièces écrite avec un slameur, Mochélan. La particularité de Jean-Michel, c’est qu’il a l’habitude de travailler avec des personnes qui ne sont pas forcément acteurs à la base. Il a travaillé avec Mochélan qu’il a découvert pendant le concours de l’Envol des Cités et qui l’avait beaucoup touché.

Nous avons pas mal de spectacles qui ont bien fonctionné, notamment à Avignon. Les Villes tentaculaires , Liebman renégat , la Vedette du quartier … Il y a donc une petite notoriété qui s’est créée autour de la partie création du théâtre quand Jean-Michel est arrivé.

L’Ancre existe depuis 1967. C’était à la base le projet de trois amateurs qui se sont finalement séparés, et d’un directeur est resté. Il était plutôt avant-gardiste. Pendant longtemps, L’Ancre n’avait pas de salle. Ce directeur s’est battu pour agrandir la notoriété du théâtre, mais le théâtre s’est un peu essoufflé au fil du temps et il a manqué d’ambition à un certain moment. C’est Jean-Michel qui a essayé de revigorer l’enseigne en développant différents aspects qui n’existaient pas : la diffusion, la communication, l’action culturelle…