Le film débute avec le projet Alamo qui avait pour but d’apporter plus de voix à Donald Trump. La boîte ayant participé à ce projet est Cambridge Analytica, qui a utilisé les données personnelles des Américains (via Facebook) afin d’en faire une analyse et d’établir différents profils de personnalité. Rapidement, Cambridge Analytica a su les cerner et a par la suite visé à changer le comportement des utilisateurs via une communication ciblée sur le réseau social. Grâce à ce ciblage, la boîte s’est aussi tournée vers des États précis pour faire voter Républicain. Malheureusement, ces élections de 2016 ne sont pas les seuls évènements a avoir eu recours à cette méthode. Certains pays d’Afrique ont également fait appel à la société ainsi qu’un autre gros évènement politique : le Brexit. Sous un certain angle, grâce au Brexit, il a été possible de réaliser à quel point la désinformation et la propagande fonctionnent. Ces différents cas montrent comment Facebook et l’utilisation de données avec une stratégie peu éthique a réussi à séparer le monde. À quel moment notre libre arbitre s’est-il arrêté ?

Il est difficile de s’imaginer à quel point Facebook a été important pour la campagne de Trump. Cette histoire démontre également le fait que nous ne sommes  jamais totalement conscient de nos choix et que nos données peuvent être exploitées à des fins politiques et ce dans un pays démocratique. Bien que les réseaux sociaux ont pu nous rapprocher lors de la crise du Covid19, ils ont aussi réussi à de nombreuses reprises à nous diviser, et le feront encore très certainement, notamment à cause de fake news (fortement présentes lors du Brexit). D’autres cas se sont produits en Afrique où des jeunes ont été amené à ne pas voter. Une nouvelle loi quant à la protection de nos données serait envisagée dans les droits de l’Homme et serait de nos jours plus que nécessaire. Garder notre vie privée est plus qu’essentiel, ainsi que ne subir aucune influence et/ou manipulation, en période électorale ou non.

Brittany Kaiser, ex employée de Cambridge Analytica et ayant participé à Alamo, explique que l’exploitation de données personnelles serait considérée comme une arme. Le documentaire la suit après les élections lorsqu’elle dénonce ce qui s’est réellement passé. Encore une fois, des gens sont mal informés et des journalistes ne disent pas que la vérité sur elle, provoquant ainsi une haine envers elle. Néanmoins, l’ex employée raconte très clairement qu’elle regrette ce qu’elle a pu faire et qu’elle a, elle aussi, été influencée par des supérieurs. Plusieurs personnes se sont retrouvées dans son cas, et sont cependant critiquées pour leurs actes passés. Là aussi les réseaux sociaux sont une source de conflits et ne sont pas à 100% transparents. Or de nos jours, il est très important de déconstruire les informations sur les réseaux sociaux, de se renseigner et de vérifier les sources. Cependant, peu de gens prennent réellement le temps de suivre ces étapes. Encore un exemple lors de cette crise sanitaire, où nombreux pensaient naïvement que boire du jus d’orange aiderait. Il est très facile de nous faire croire des choses, et c’est assez outrageant de se faire manipuler de la sorte. Et c’est tristement dans ce monde que l’on vit actuellement.

Nous ne sommes malheureusement plus libres sur le net et ce n’est pas une grande nouvelle. Chacun de nos faits et gestes sont enregistrés et analysés. Les publicités nous sont tellement ciblées qu’elles nous donnent l’impression d’être dans un monde créé spécialement pour chacun de nous. Certes, cela peut être utile lors d’une recherche vraiment précise. Mais est-ce vraiment sain de vivre dans un tel monde ? Question rhétorique. Les réseaux sociaux ne devraient que nous rapprocher les uns envers les autres et non pas nous manipuler et nous détruire. Il est donc de ne jours impératif de prendre du recul sur ce qui se trouve sur Facebook, car il n’est pas que bienveillance. Bien qu’il possède indéniablement certains aspects positifs, toutes ces fake news et désinformation mènent à une certaine intolérance, voire même à une certaine haine. Il serait aussi nécessaire d’avoir plus de transparence quant à l’utilisation de nos données.

The Great Hack aide à comprendre les manipulations qui se passent derrière Facebook, mais aussi sur les autres réseaux sociaux. À quel moment ne sommes-nous plus pleinement conscient de nos choix  ?

MD