©Natalie Mallisse, couleurs Christian Van Vlierberghe

Après plus d'un an de pandémie et de vie à l'arrêt, Natalie Malisse nous invite dans son lieu de refuge imaginé avec cette carte postale. Un projet qui vise à mettre en lumière le travail des photographes féminines et non-binaires issues du 75.
Chère C.,
Au creux de mon hiver,
tes sirènes m'ont appelée,
écho d'un vent de terre,
de mon plus bel été.
Soleil de plomb et eaux cyan,
Fiat Panda et citrons verts,
huile de carotte, eux loin devant,
apprendre à « pisser » dans la mer.
Tortue dorée autour du cou,
baignades et siestes improvisées,
tes montagnes tout autour de nous,
chasse d'un trésor inespéré
Sur tes routes brûlantes
mes paupières sont fermées,
ma réalité si absente,
de tes soirées animées
L'exotisme de tes voyelles
Commander un esquimau
Au pied de ta citadelle,
Siroter deux verres d'ouzo
Escale d'une longue odyssée,
triste depuis trop longtemps,
accrochée à tes bouées,
je deviens poisson-volant.
À mille lieues mélancoliques
de ces instants révolus,
tu es le mirage nostalgique
de mon paradis perdu.
N.