Chère C.,

Au creux de mon hiver,

tes sirènes m'ont appelée,

écho d'un vent de terre,

de mon plus bel été.

Soleil de plomb et eaux cyan,

Fiat Panda et citrons verts,

huile de carotte, eux loin devant,

apprendre à « pisser » dans la mer.

Tortue dorée autour du cou,

baignades et siestes improvisées,

tes montagnes tout autour de nous,

chasse d'un trésor inespéré

Sur tes routes brûlantes

mes paupières sont fermées,

ma réalité si absente,

de tes soirées animées

L'exotisme de tes voyelles

Commander un esquimau

Au pied de ta citadelle,

Siroter deux verres d'ouzo

Escale d'une longue odyssée,

triste depuis trop longtemps,

accrochée à tes bouées,

je deviens poisson-volant.

À mille lieues mélancoliques

de ces instants révolus,

tu es le mirage nostalgique

de mon paradis perdu.

N.

Natalie Malisse