Mon amour,

Sur ton insistance, je suis donc partie me reposer à la campagne.

Ce n’était pas une bonne idée.

Les transports y sont rares, la gare inaccessible et les antennes téléphoniques inexistantes : je n’arrive pas à te joindre.

Le livre que tu m’as suggéré d’emporter m’inquiète aussi plus qu’il ne me distrait.

Ce Grossir le Ciel me plonge dans un état d’intranquillité permanent. Tous les bruits sont maintenant suspects et les rares personnes croisées ont toujours des allures menaçantes.

Si j’avais su, j’aurais insisté pour t’accompagner à Biarritz où, contrairement à ce que tu crois, je me serais finalement accommodée de la turbulence de tes amis.

C’est la troisième carte que je t’envoie.

S’il te plaît, réponds-moi,

S’il te plaît, viens me chercher,

Je t’aime et je t’embrasse tendrement,

Steph.