Tout l’été sur Karoo, découvre le travail de quelques étudiants en cinéma d’animation de la Cambre.

Les personnages de "Figures Suspendues" sont anthropomorphes et hybrides, ils exécutent inlassablement les mêmes mouvements. Dans ce décor fixe, les chorégraphies sont hétéroclites. On peut ainsi voir co-exister des danses effrénées avec des danses lascives, des sortes d'arabesques aux déhanchés de danses latines ou de twerk par exemple.

Tous les personnages sont réunis, se meuvent en même temps, mais chacun avec son rythme et son individualité. Tous les personnages sont libres de bouger leur corps comme ils l'entendent, il n'y a pas de jugement. Ces personnages, malgré leur hétérogénéité, finissent en osmose, ils font partie d'un même ensemble.

Il y a comme des forces invisibles qui perturbent le calme ambiant, qui métamorphosent les lignes, les traits, la forme des animaux présents à l'écran, dans une indifférence totale.

Dans ce monde vide, sans décosr, la douleur, les émotions, n'existent pas. La "paisible tourmente" est le contraste entre la violence des événements et l'impassibilité des réactions, ce qui crée un enchaînement de situations absurdes.